Il est long aujourd'hui

J'aimerais comprendre... Qu'il m'explique seulement les vraies raisons. Que, pour une fois, je sois sûre de ce qu'il dit pour que je le crois.
Vous savez, je ne suis pas fâchée, ni rien. Je suis triste, j'ai beaucoup pleuré. Mais je ne pouvais rien y faire. J'aurais bien pu l'attacher et l'enfermer dans ma chambre pour le restant de ses jours, mais il aurait été malheureux. Je l'ai donc laissé partir sans rien dire. Que pouvais-je dire? Pas grand chose. C'est absurde en fait. On dirait que c'a été... trop facile. Même pas dix minutes et il était parti.

J'ai encore beaucoup trop d'interrogation dans ma tête, et quand on me demande si ça va, je réponds que oui...
Alors qu'on sait bien que c'est totalement faux. D'ailleurs tout le monde s'en fiche que j'aille bien ou mal. J'avais l'esprit autant que la vision floue toute la journée.

Je voudrais mentionner cet homme dans son bureau au sous-sol, seul la plupart du temps, mais qui aime être entouré. Je suis allée le voir ce midi et j'ai pleuré au creux de son épaule forte. Il m'a écoutée puis m'a fait rire, comme il le fait toujours. Il est présent et quoi qu'il arrive, on a juste à descendre quelques marches et on est reçu avec un grand sourire, tous les jours. Mais lui, on ne l'écoute pas assez, je pense. Sous ses airs (ce ne sont pas seulement des airs) d'homme extroverti, comique, généreux, au grand cœur, il y a quelqu'un de profond, sage, raisonné...

Je le remercie énormément d'être là, et je prend le temps de le faire, parce que je crois que je remercie mes amies à ma façon et je leur dis que je les aime. Mais lui, je ne lui ai jamais dit. C'est un homme bon et j'admire ce qu'il fait. Au départ il ne fait que travailler dans une école. Mais il ne sait pas comment -pour moi, du moins- il est devenu un élément important de mon quotidien. Rares sont les jours où je ne vais pas lui dire bonjour au moins une fois.



Comment ça va? Euh, bien. Et toi?





Merci Pelli, merci Mags, Pumpkin, M, Mof, et même Jfl qui a pris de mes nouvelles.