Sur le quai, un autre train s'ébranle. Des baisers fougueux s'échangent. Une photo rappelant de bons souvenirs est glissée à l'intérieure d'une chemise. Un dernier bout de pain frais est tendu à une main déjà tremblante.
Tout est kaki. Les chapeaux, manteaux, pantalons, les bottes. Kaki. L'atmosphère est kaki.
Le train s'éloigne et les hommes sont accoudés aux fenêtres. Les filles, les femmes, les mères envoient la main une dernière fois.
Puis, une sirène. De gens courent. Un enfant pleure, quelqu'un l'attrape en passant. Un bruit sourd, un bombardement à des kilomètres. Le feu. La panique.
Les femmes crient, les femmes pleurent.
Paris, avril 1940.
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