C'était bien et, comme d'habitude, on parlait beaucoup. Je ne sais pas pour lui, mais moi j'ai passé une bonne heure.
J'étais toute jolie et bien habillée (bien habillée, c'est beaucoup dire, mais j'avais, disons, porté attention à ce que j'avais revêtu), mes cheveux étaient resté étonnamment beaux toute la journée, j'avais les joues roses, l'oeil pétillant, mais pour personne en particulier (enfin, peut-être...). On se sent bien quand on se sent irrésistible.
Apparemment, je faisais de l'effet. Mais pas à la personne escomptée. Un homme (pas trop moche, je dois l'avouer) assis un peu plus loin (mon ami ne le voyait pas) me regardait, subtilement (c'est ce qu'il croyait) à travers une plante. La grande classe, quoi.
Ça m'a tellement mise mal à l'aise que (ou, et) je n'ai rien dit à mon ami.
À la fin, au moment de partir, le serveur a demandé si c'était une seule facture ou deux séparées (entendre par là : si mon ami allait payer pour moi ou non). À mon grand étonnement (et à ma grande déception...), il a répondu : « Deux factures ». Quoi!? Il n'était même pas foutu de payer deux cafés?
Alors que le serveur calculait le montant singulier à mon adresse, j'ai dit : « Ben voyons! Je vais payer pour monsieur ». Il y a bien des limites. Seulement deux cafés. Ce n'est rien.
En sortant du café, mon ami était tellement outré! J'étais contente de l'avoir fait autant réagir. Il n'en revenait tout simplement pas. Il avait honte. Mais très honte.
Tellement, qu'en rentrant chez moi j'ai trouvé 3$ dans une des poches de mon manteau, vides avant de partir.
2 commentaires:
Très, très drôle comme histoire.
La seule présence de la plante rend le tout irrésistible. :P
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