lundi 27 juillet 2009

En rafale

Je dors mal ces temps-ci.


Je viens d'aller voir et je (re)commence l'école le 24 août. Merde.


Mon 200e billet arrive à grands pas (le prochain!) et j'ai peur qu'il soit aussi ennuyeux que mes plus récents.


J'accumule, dans le bus, sur le trottoir, les regards sales et humides des vieux hommes. Je n'aime vraiment pas ça.


Je suis en pénurie de regards passionnés, jeunes, tendres ................


La seule chose que j'aime, ces temps-ci, c'est ................ la bouffe.

vendredi 24 juillet 2009

Parce que c'est beau

Voici quelques photos que j'ai prises au chalet.

une amie


une autre copine


un de ces mystérieux capteurs de rêves (de poussière) sur la cheminée


papa sur le quai

Histoire de chalet, suite

La deuxième journée, on répète le tout.

Enfin, presque.

Parfois, on se fait réveiller par un grand-papa hâtif, toujours levé de bonne heure et de bonne humeur. Il arrive avec son camion, et son petit trailer rouge collé au cul.

Il est 10 heures. J'étais encore entrain de rêver à Hitler.

- Bonjour bonjour!

Oui, c'est bien mon grand-père. Ses yeux plissés, son visage ridé par des années de travail - de quatre enfants, de bon service aux yeux de Dieu, de vieillir, etc. Il vient aider son fils à ramasser une vieille boîte de métal, un tondeuse troisième génération, des roches et des branches. Je les regarde aller, du coin de l'oeil, parce que c'est tellement drôle, et parce que moi, je suis toujours intriguée par la prochaine page de mon roman, que je dévore à grosses bouchées.

Vient l'heure du lunch. Un homme qui a travaillé tout l'avant-midi, ça mange des bons gros sandwichs et une bière. Et ça se fait un deuxième sandwich.

Mon grand-père alimente la conversation pendant le repas : il parle de son voisin, de ses autres enfants (les frères et la soeur de mon père), qu'il y avait un ours à Saint-Étienne la semaine passée mais qu'on l'a attrapé grâce à un sandwich au beurre de pinottes qu'une madame avait gentiment préparé aux hommes qui guettaient l'ours.

Puis, le moment que je redoutais malgré moi :

- C'te lac là, c't'un ben beau lac. Quarante-cinq pieds par endroit! Je l'ai vu avec mon sonar!
- Ah oui?
- Oui-oui. ça me dit même où c'est qu'il y a des poissons. Des achigans, des perchaudes. Pis des crapets soleils, mais ça on les rejette à l'eau quand sont pas trop blessés.
- J'en ai déjà attrapé, des crapets soleils, ici...
- Ah oui? On ira pêcher ensemble. J'vais te montrer. Le meilleur endroit, c'est en face du chalet, mais de l'autre bord du lac, près de la route, là-bas.
-Ok, oui, on ira, dis-je sans grande conviction. Je rajoute une incise pour donner le ton de la conversation. Il aime tellement la pêche que je fais semblant de m'intéresser à fond pour lui faire plaisir.

Après le dîner, il vient voir mon « équipement », s'il en est un. Il me montre comment mettre l'hameçon au bout de ma ligne. Il me dit que ces faux vers - les jiggles - ont tellement bien marché l'autre fois qu'il est venu pêcher avec ma tante et mon cousin.

En fin d'après-midi, il nous quitte, moi sur la promesse d'aller pêcher un de ces quatre, et de mon père, la tâche de dire à ma grand-mère que telle date, nous ferons un gros barbecue familial. (Vous savez, le classique. Tous les oncles, tantes, cousins et cousines ; la baignade, de la pêche, des hot-dogs, des hamburgers...)

Le lendemain, toutes les tâches accomplies sur la liste interminable, je vois mon père aller s'asseoir directement sur le quai. Ça ferait une belle photo. En le regardant, c'est clair qu'il ne fait pas que regarder le lac. Il pense, réfléchit.

C'est typique des Dupont : on beau avoir l'air de ne rien faire, mais ça s'active dans nos têtes. Des dessins s'esquissent devant nos yeux, des mesures s'ajoutent au croquis, des plans germent dans nos esprits.
Les hommes, chez les Dupont, aiment se tenir occupés. Mon grand-père se trouve toujours quelque chose à faire, bidouiller, bricoler, réparer, vernir, peinturer, teindre, sabler, couper, rabibocher, inventer.

C'est donc là que je voyais mon père inspecter le (nouveau) quai sous tous ses angles possibles. Il venait d'avoir une idée, qu'il allait garder pour lui encore un moment avant de nous en faire part.

Puis, il s'est levé, s'est approché du chalet et a dit :

- On mange, et on part! À 13 heures, on est partis!

C'est toujours avec regret qu'on quitte cette deuxième petite maison.

Mais c'est pour mieux y revenir.

Histoire de chalet

Rouler la nuit.

Finalement, au bout d'une heure quarante-cinq minutes où l'automobile fendait la noirceur à toute vitesse, il est temps de sortir. Parce qu'on est enfin arrivés.

Une fois les portières de la voiture ouvertes, une réaction simultanée et pratiquement religieuse s'empare nous : nous nous taisons (enfin!) et observons. Le silence, le noir, les étoiles, la quiétude, le bruissement d'ailes d'une chauve-souris.

Le lendemain, pas besoin de cadrans, que la lumière tiède du matin pour nous réveiller. Ça va être une belle journée. J'entends ma première cigale de l'été. Il faut dire que ces derniers temps, avec la pluie qu'il y a eu, je ne croyais pas du tout à cette saison qu'on nommait été.

Pendant la journée, on ne se demande pas ce que l'on va faire. On le fait, c'est tout. Moi, je regarde surtout mon père aller, comme une abeille. Il travaille, des tâches légères, il répare, bricole, teint le bois de chaises; il se tient occupé. Et il aime ça.
On lit un livre au soleil, on est tellement absorbés par l'histoire qu'on en oublie les heures passer, on fait du canot, du kayak, ou on se baigne dans l'eau fraîche du lac pour, encore une fois, la première fois de l'été. Après la baignade, essoufflés d'avoir nagé à la hâte pour ne pas toucher d'algues, on s'étend sur le quai. Puis, on y est tellement bien qu'on croit s'assoupir pendant quelques minutes.

Le soir venu, après un petit souper toujours fort délicieux, car on a le temps de bien le préparer, on commence un feu. Le moment autour du feu est un moment quasi-sacré. C'est le temps de poser des questions, les bonnes, puis de les laisser suspendre dans l'air. Il se passe souvent de longues périodes silencieuses ou chacun est hypnotisé par les flammes orangées du brasier.

Enfin, quand le feu meurt et que nos paupières sont lourdes, on se couche, sans regarder l'heure, parce que de toute façon, le lendemain, on a tout et rien de prévu à la fois.

jeudi 23 juillet 2009

Hitler

Je suis en train de lire La part de l'autre d'Éric-Emmanuel Schmitt.

Dieu que c'est bon. Je suis captivée. J'en rêve même. Mais ça c'est plus troublant qu'autre chose.

J'ai lu 250 pages (sur 400 quelques) en deux jours alors que Le protrait de Dorian Gray, qui faisait 275 au complet, m'a pris deux semaine à finir...

mercredi 15 juillet 2009

Légume des jours

Aujourd'hui, je regardais des poivrons au marché Jean-Talon quand une photographe m'a prise en photo.

lundi 13 juillet 2009

Les odeurs

Elles ravivent des souvenirs, elles effleurent nos narines, elles sont la trame d'un passé.

Les odeurs s'imprègnent dans nos vêtements, ce qui font qu'ils sentent nous, qu'ils sentent bon.

Le parfum fait rêver, il nous suit autant qu'il nous attire.

Un objet, un tissu, un vêtement peu être sans valeur jusqu'à ce qu'il soit enrobé d'une effluve quelconque, celle d'un plat qui nous rappelle ceux cuisinés par une mère aimante, celle qui rappelle le voyage à la mer, l'été chaud et passionnel, l'effluve qui rappelle, souvent, un être cher. Un être aimé.

Le toucher est charnel, il est passionné, mais il est tellement éphémère.

Le goût est sans cesse renouvelé : toujours de nouvelles saveurs, toujours très accessible.

Les odeurs, quant à elles, représentent le souvenir, quelque chose de délicat, c'est tellement précis, c'est doux, c'est tendre!

JAAAAAAAAAACK!

Même blabla. Je travaille, je vois des amis, je sors un peu, voir des spectacles aussi. Ça ne se démode jamais, pourtant. Et c'est tant mieux.

Hier, je suis allée souper avec M, Pumpkin et Jen au restaurant Roméo, sur Mont-Royal. J'avais entendu que le dimanche, à l'achat d'un drink, les filles obtenaient leur repas gratuitement! Concept génial, sauf que c'était seulement sous réservation. Et j'ai appris cela alors que j'allais mettre le pied dans le restaurant. J'ai donc réservé... et j'étais seulement à côté du restaurant haha. Mais on l'a eu, notre repas gratuit! Je suis rusée.

Hier c'était la clôture du FIJM, et je suis allée voir The National Parcs pour l'occasion. Je suis d'ailleurs vraiment contente de ce spectacle, il était bien.

Ensuite, il y avait deux hommes qui faisaient des pirouettes dans la rue, sur trame sonore disco et de The National Parcs, en plus.

Puis, les feux d'artifice (bon, j'entends F me dire que c'est si mauvais pour la planète... hehe) de clôture du FIJM. Ils étaient très beaux. J'adore les feux d'artifice. Je me sens comme une gamine à chaque explosion je suis plus émerveillée que la seconde d'avant.

Pour finir la soirée, le bon vieux Saint-Ciboire, ce fameux repère... C'était bien ça aussi, on était quoi, sept? C'était amusant.

J'ai surtout parlé avec Jen, et P-N, et je me rend tout simplement compte qu'il est vraiment un bon garçon, mais vraiment. Et puis que j'ai beaucoup perdu à ne plus lui parler ou ne plus prendre de ses nouvelles pendant si longtemps. C'est vraiment quelque chose que je regrette sincèrement.

Je suis rentrée a 4 heures du matin.



Oui je suis fatiguée, haha.

Je veux plein de soirées comme ça. Tout le monde en mérite. Pour décompresser, avant tout.

Et puis je m'inquiète... Pumpkin ne va pas super bien et j'ai seulement su la raison par d'autres personnes. Ça me rend triste qu'elle ne m'en ait pas parlé... Et elle pleure beaucoup, elle déprime, elle est fatiguée. Je n'aime tellement pas la voir comme ça! Mais j'y peux rien, et ça, c'est pire que tout. J'espère que ça ira mieux.

Il y a aussi dans ma tête et dans mon coeur qu'il se passe de drôles de choses. De drôles d'associations, plutôt... Je suis un peu (beaucoup) mélangée, divisée, et j'interprète mal mes sentiments, je pense. En tout cas. C'est une histoire à suivre, tout ça. Je vous laisse là-dessus.

jeudi 9 juillet 2009

Gros Temps

Apparemment, c'était notre meilleure performance.

Apparemment, le son était génial.

Apparemment, nous étions à notre meilleur.

Assurément, il faisait froid et il ventait. Je tremblais de tout mon être, et même pas à cause de la nervosité, simplement à cause du froid. Je me suis produit sur une scène du Festival International de jazz de Montréal et je n'étais même pas stressée. Je ne dois pas être normale.

Mais bon. J'ai eu du bon temps, c'était notre « big time ». On a eu du plaisir. Moi j'en ai eu. Il y avait des centaines de personnes. Nous étions angle Sainte-Catherine et Jeanne-Mance. Sur une scène, et pas la plus petite.

Moi j'ai trouvé ça génial. Combien de gens de mon âge ont eu la chance de jouer pour le FIJM? une poignée, pas plus.

Ma grande soeur m'a dit qu'elle était fière de moi. Je crois qu'elle ne m'avais jamais dit ça. Son copain était là aussi. Et mes parents, et les parents de tous mes confrères. Et des oncles, des tantes, des amis, des grand-papas, grand-mamans, professeurs, notre directeur d'école... Haha. Je crois que c'était la dernière fois de ma vie que je le reverrai lui.

Et plusieurs autres. Car à partir de hier, de maintenant, les gens que je veux vraiment voir, je n'aurai qu'à les appeler. Les autres, je m'en fous. C'est cru et bête à dire comme ça, mais c'est totalement vrai.

Et ça fait mon bonheur!

Bonne vie à tous!

mardi 7 juillet 2009

Trip idéologique

Pensez vous vraiment que j'ai lu ça dans Le Devoir?

Il ne faut pas croire tout ce que j'écris. Je mens sûrement. Et la partie sur le communisme... je vous laisse deviner.

Éditorial

Les gens n'aiment pas qu'on ne les aime pas.

Je lisais quelque part dans Le Devoir que 84% des gens avouent ne pas aimer leurs beaux-parents.

Les individus font trop semblant. Ils simulent. Les femmes simulent l'orgasme. Les hommes simulent l'amour.

Les vendeurs prétendent être votre meilleur ami. Les psychologues prétendent trouver un intérêt véritable à vos histoires pathétiques de célibataire endurci. Les filles en quête d'attention rient faussement à des blagues typiques de messieurs muscles.

Et par-dessus tout, les gens mentent.

C'est vrai!

Pour se sortir du pétrin, pour cacher une vérité blessante ou choquante. Et on parle souvent de vérité partielle... et honnêtement, bullshit. Quoi de plus faux que la vérité partielle... Je cherche encore.

Je suis contre tout ça. J'aimerais que tout le monde se mette à nu. Et littéralement, à part ça. Pourquoi pas, dans le fond?

Une belle société nudiste.

On devrait aussi parler l'espéranto, partout sur la Terre.

Bon tant qu'à ça, on devrait fonder une société internationale communiste.

C'est ça! Toute la terre serait nue, parlerait l'espéranto, et n'aurait aucune classe sociale et des biens partagés...

Je vous laisse sur cet extrait de When Harry Met Sally un film que j'ai vu en fin de semaine, au chalet, avec Jen. J'ai beaucoup aimé. Plus que je pensais. C'est une scène d'anthologie du cinéma, pratiquement.

Ah et, si vos enceintes sont à fond, baissez le volume, vos parents pourraient vous donner de drôles de regards au déjeuner demain matin...

Je veux que l'on peigne un portrait plein-pied de moi et qu'il viellisse à ma place.

lundi 6 juillet 2009

J'ai mille plans en tête

Parce qu'écrire une fois par semaine cet été, ça me semble fair enough.

Parce qu'on dirait que ça me tente de moins en moins... merdre! Ce que je pensais être mon passe-temps, mon hobbie par excellence, éternel presque, semble mourir à petit feu. J'y peux rien, j'imagine. Toute bonne chose a un fin, dit-on. À ce qui paraît, en tout cas.

Ces derniers temps, j'ai travaillé, encore une fois, et toujours, et je suis sortie entre amies, et finalement, enfin! je suis allée au chalet. Je n'attendais que ça. En plus, j'ai amené Jen avec moi, pour qu'on se détende un peu et qu'elle voie un peu de pays, de temps en temps!

Je crois qu'elle a bien aimé - les marches autours du lac, le canot, le kayak, tout ça, et rien, en même temps, seulement respirer l'air frais et si pur environnant. C'était bien.

Et là, en ce lundi, je suis... fébrile. Excitée, nerveuse, contente, triste, sautillante, rieuse, rêveuse, penseuse, tout ça et même plus.

C'est surtout que mercredi approche. J'ai vraiment hâte. Je suis très chanceuse de vivre cette expérience. Ce n'est pas rien. Au Festival de jazz de Montréal, tous les grands noms y sont passés! Et maintenant moi! Haha! Ça va être très nice.

vendredi 3 juillet 2009

Hong Yun

C'est super que Jen soit là, honnêtement. Elle est très cool, relax, elle ne prend rien vraiment ou tout à fait au sérieux... Avec elle on parle, on rit, on fait tout, on ne fait rien.

Et ça me fait encore plus sentir comme si j'étais en vacances. Parce que sincèrement, boire une bière sur une terrasse, ou une sangria, m'a te dire que ça fait pas mal été.

Justement, avec elle, et beaucoup d'autres personnes, nous sommes allés voir Wynton Marsalis, le premier spectacle en salle du Festival International de Jazz de Montréal. Je dois vous dire que ça valait vraiment, mais alors là vraiment la peine. Marsalis est un dieu de la trompette. Et il est si jeune! Il a quarante-sept ans, et je crois que c'est la première fois que je dis que quelqu'un est jeune à cet âge là. Mais dans ce domaine, il est vrai qu'il est jeune. Apparemment, ç'a fait comme de la controverse, parce que justement, il est jeune mais il joue avec un big band comme s'ils étaient dans les années quarante.

Enfin, tout ça pour dire que c'était génial. Sa formation est un peu comme la notre, mais en cent fois meilleure. Ah oui, en passant, j'ai eu ces billets gratuits. Haha. Et je vais aller vois Charlie Hayden le 8 juillet, après notre concert, le 8 juillet 2009 à midi sur la scène Rio Tinto Alcan. Petite pub.

Sinon, avec le travail, voilà ce qui se passe dans ma vie. Je magasine, je vais au cinéma (n'allez pas voir Year One, s'il vous plaît), je sors le soir, je vais voir des spectacles, la vraie belle vie pas trop difficile. Et cette fin de semaine, je vais au chalet avec Jen! J'ai si hâte d'y aller... ça fait longtemps que je n'y ai pas mis les pieds et ça va me faire du bien de simplement me reposer et ne rien faire et ne penser à rien du tout...