Il est minuit passé, je dois me lever demain pour aller travailler, mais je ne veux pas aller au lit.
Je me sens seule. Si quelqu'un m'attendais, même endormi, dans un grand lit, j'y courrais.
Mais le lit minuscule que j'ai à ma disposition est étroit, froid, il n'inspire ni la chaleur, ni le sommeil, ... ni le désir, quel qu'il soit.
Un lit est un repère. Douillet, molleux, confortable, à chaque mouvement il dégage l'odeur agréable de l'occupant...
On y lit un livre avant de se glisser sous les draps, on y fait ses devoirs, on s'y prélasse de longues heures, on s'assied pour écouter les plus grandes confidances, on saute, roule et rigole pendant ces moments qui deviendront inoubliables.
Il peut cependant être synonyme de longues heures noires, où l'on ne s'endort pas. Alors on repasse en boucle la journée, les préoccupations; plans et actions impératives ressasés ad infinitum. C'est à ce moment que c'est le plus cruel.
Aller au lit devient une corvée. « Parce qu'il le faut ».
Et on sait pertinemment que le lendemain, ce sera la même histoire.
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