Il a ce premier côté qui tient un poste assez important, qui gère bien ses journées, qui a un Blackberry à la ceinture. Il va au travail à vélo, il lit Le Devoir, il porte des chemises la semaine, et des Converses le week-end. Il boit un thé le soir et écoute du jazz dans le salon. Il est sympathique, il a de l'entregent, et il connaît tellement de personnes qu'où qu'il soit, à Vancouver comme chez La Baie dans le rayon des caleçons, il y croisera quelqu'un qu'il connaît.
Puis il y a cet autre côté. Celui qui met sa chemise careauttée de chasseur et ses bottes de jobber pour descendre au chalet bûcher du bois toute la fin de semaine. Il travaille comme une abeille, s'arrêtant pour manger, il s'allonge sur le divan vingt minutes pour une sieste, puis repars travailler tout l'après-midi. Ce côté qui change son vocabulaire et choisit d'autres termes lorsqu'il parle avec sa famille qui vit en région. Le côté qui prononce désormais ses j un peu aspirés, comme Joliette serait prononcé « Holiette ». Ce côté toujours aussi sympathique et qui a de l'entregent.
Ça, c'est mon papa.
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