dimanche 31 mai 2009

Les gens, le monde

Hier soir, au Bain Mathieu, B était assez pompette. Moi, j'ai beaucoup rit. Lui, il avait mal à la tête.

J'ai dansé jusqu'à en avoir les genoux complètement éclatés, mais ç'a été finalement bien comique.

J'ai vu l'adolescence dans toute sa magnificience... les pires mauvaises filles dans leur environnement naturel et les garçons se transformant en vrais animaux. Terriblement amusant, ou troublant, c'est selon.

Ça valait le coup...

_______________________________


L'oral (justement) de B, sur Oscar Wilde, m'a confirmé mon désir de lire Le portrait de Dorian Gray. C'est pourquoi ce midi, j'ai couru jusqu'au Renay-Bray pendant ma pause et je l'ai acheté... et aussi La part de l'autre, de Éric-Emmanuel Schmitt. Moi qui n'achète jamais de livres, j'en ai acheté deux d'un coup.

J'ai commencé par Le portrait de Dorian Gray. Allez savoir pourquoi.

Et, comble du hasard, je lisais il y a à peine quelques minutes sur The Cosmic Game qu'elle le lit aussi...

Le monde est étrange parfois.

...

Souvent.

samedi 30 mai 2009

Je suis une pro(crastineuse).

L'art de se perdre. Un article de Steve Proulx dans le Voir de cette semaine. Lui, il comprend comment je me sens.

Vous pouvez aller jeter un coup d'oeil, ou même le lire au complet ici.


Sinon, j'ai lu les commentaires, et un homme nous apprend que selon une étude américaine, notre société ne serait non seulement divisée en ordonnés/désordonnés, mais en judgers/perceivers.

Pour savoir de quel type vous êtes, faites ce test. Quand vous aurez vos quatre lettres, on peut aller sur ce site, qui explique tous les types possibles.
Je suis ISFJ, et c'est troublant combient je les représente bien...

jeudi 28 mai 2009

Frissons

Presque personne (une trentaine, tout au plus) pour apprécier ce qui se passait à la Salle Jean-Eudes ce soir... c'est dommage.
Quoiqu'il y a quelques parents qui sont venus à l'école lundi, mardi, mercredi, et jeudi. J'imagine qu'ils ont atteint leurs quota.

Reste que c'était énormément appréciable. Annie est fantastique, je ne me lasse jamais d'écouter le son des notes parfaitement placées, parfaitement maîtrisées, qui coulent et vont se perdre dans l'air froid de la salle...

Philippe. Philippe, je l'aime tellement. C'est un bon garçon, un être pur, oui, quelqu'un de profondément sympathique, de passionné par peu de choses, mais ces passions, il les a entre la chair et l'os. C'est intrinsèque. La musique lui sert de moyen d'expression plus que tout : son amour pour Béatrice fait l'objet de la plupart de ses compositions, sinon toutes.

Et N! Ta grand-mère disait qu'elle jouissait à t'écouter, et, bien que je trouve l'expression légèrement exagérée, elle n'a pas tout a fait tort...

Les musiciens qui vous donnent des frissons, y'en a pas beaucoup. J'ai la chance d'en connaître quelques uns.

Plus tard, leurs noms vont être sur toutes les lèvres. Que se soient celles de futurs étudiants, que se soient sur celles d'un public qui en redemande, d'un orchestre philharmonique d'une grande ville, d'un public cible dans un lieu de prédilection pour les jazzmen comme le Upstairs, on en entendra parler, de ces gens-là.

Et je pourrai dire avec fierté que ces gens-là sont mes amis. Pas que nous avions jadis fréquenté la même école secondaire. Plutôt qu'ils sont mes copains... de longue date.

J'espère toujours garder contact avec eux, et pas seulement par les médias...

mercredi 27 mai 2009

Le début de la fin

Je suis revenue et me suis couchée à minuit.

J'ai mangé un cornet de crème glacée sous la pluie pour fêter ça.

J'ai pleuré à chaudes larmes, parce que j'étais contente, heureuse d'avoir fait tout ce chemin et d'avoir donné un bon concert.

J'ai reçu beaucoup trop de compliments pour le peu d'efforts, en vérité, que j'y avais mis.

J'ai reçu, pour la première fois de ma vie, un bouquet de fleur.

J'ai lu un texte plein d'éloges et de remerciements de ma voix chevrotante de nervosité.

J'ai joué sur une scène où l'ambiance était à son meilleur : honnête, rassurante, plaisante.

Je suis arrivée une heure et trente minutes avant que tout commence.

J'ai mangé mais je n'avais tellement faim à cause de mon estomac qui était encore tout retourné.

Je suis revenue de chez le coiffeur avec des cheveux qui sentent bon.

J'étais allée après ça, chercher un énorme bouquet de dix-huit belles et grosses fleurs.

Je suis allée prendre un café avec des copines sur l'heure du dîner pour nous donner une dernière touche de confiance.

J'ai fait un examen du Ministère...

J'ai déjeuné de force car mon estomac était tout retourné.

Je me suis réveillée et je me suis dit : ça y est, c'est aujourd'hui, le début de la fin.

lundi 25 mai 2009

Oui je sais maman

- Avec les concerts qui arrivent, c'est vraiment le début de la fin, hein!
- Oui, je sais...
- Il ne t'en reste plus gros, à part ça!
- Non, en effet...
- Eille, ça sera plus pareil comme avant, chaque fin de mai.
- ...

Je suis triste. Mercredi, c'est mon dernier concert à la Salle Jean-Eudes, avec les dix-sept autres musiciens.

Quand je suis allée voir le spectacle de danse samedi soir, et que je les ai tous vus rassemblés sur la scène, les finissantes en avant, avec leurs fleurs, j'avais envie de pleurer. Dans quelques jours, ça allait être moi, sur cette scène, la nostalgie qui commence déjà en entrer en jeu...

Définitivement, vous allez me manquer, tous.

Parce qu'il y aura toujours une autre suite à chaque histoire...

Vous savez, j'ai revu le héro de mon histoire (ou l'antagoniste? Je ne sais pas...) cette fin de semaine. Nous sommes sortis vraiment décontractés et pour relaxer, et c'était très bien. Je me suis bien amusée. J'ai aussi découvert un nouvel endroit auquel j'espère retourner bientôt. J'ai compris, samedi soir, ce que ça valait, de garder les bonnes personnes autour de soi...

dimanche 24 mai 2009

ÉPILOGUE

J'ai vraiment été inconsolable pendant une semaine, et véritablement, j'ai caché tout signe d'émotion reliée à cet évènement pendant deux mois.

Je ne comprenais pas pourquoi.

Chaque fois que j'entendais son nom, je me mettais à tout repasser en boucle dans ma tête. Chaque fois que j'entendais quelqu'un parler du Saint-Hubert, je pensais à lui. Et je me trouvais donc ridicule. Je prenais de ses nouvelles par des intermédiaires, jamais directement avec lui.
Je n'étais pas capable de le voir ou de lui parler sans que des larmes montent à mes yeux. J'en étais vraiment incapable.

C'était douloureux, et je n'en parlais presque pas. Quand on me demandait si ça allait, je disais que ça allait.

Ça duré beaucoup trop longtemps à mon goût. Ç'a été la rupture la plus déchirante de ma courte existence, parce que je croyais qu'avec lui, on pourrait aller loin. Je l'aimais bien, ce garçon. Il me faisait toujours rire. Je l'écoutais sans me lasser pendant des heures, il me racontait des histoires de ses amis, de ses soirées, du cégep, de sa vie.

Et quand il m'a laissé, de cette façon si abrupte, je m'étais sentie comme un rien. Il ne m'avait pas prise au sérieux. Ce n'était pas sérieux.

DIMANCHE SOIR

J'ai grimpé chaque marche menant au rez-de-chaussée avec autant de difficulté que si je venais de terminer un marathon. Au bout du couloir, la porte d'entrée vitrée laissait deviner son ombre qui m'avait tant fait rêvé auparavant.

Ne laissant rien paraître de ma nervosité, j'ai ouvert grand la porte et je l'ai accueilli d'un Salut! très peu convainquant.

-Entre, viens, enlève tes bottes, laisse moi prendre ton manteau...
-Non, je préfère rester ici.
-Tu veux même pas t'asseoir?
-Non... écoute, c'est pas super amusant ce que j'ai à te dire, alors je veux faire ça vite...

Ça y était. Je sentais chaque mot suivant venir cinq secondes avant qu'il ne les prononce. Je tremblais de tout mon être.

-Laurence, je peux pas continuer comme ça.
-Qu'est-ce que tu veux dire?

Je savais exactement ce qu'il voulait dire. Mais je voulais des explications.

-J'ai vraiment aimé les moments qu'on a passés ensemble, on s'est vraiment amusés, t'es quelqu'un de vraiment bien, mais là, il se passe trop de choses de mon côté pis j'ai pas le temps de penser à autre chose.
-Mais je peux te laisser du temps, on est pas pressés.
-Ça rien à voir avec toi, c'est vraiment moi, il se passe plein de choses dans ma vie et j'suis comme un peu dépassé par les évènements.
-...
-Alors je crois qu'on devrait en finir là.
-Ok. J'suis pas d'accord, pis je le voyais venir, dans le fond... mais je te comprend pas. Je comprend pas pourquoi.

Il avait les yeux pleins d'eau. Je ne le croyais pas capable de ça. Je ne m'imaginais pas pleurer l'homme qui, serrée dans ses bras, me faisait sentir en sécurité.

-Ben, moi non plus, je pourrais pas te dire pourquoi. Mais j'suis vraiment désolé, je pouvais pas continuer comme ça.
-D'accord... je trouve ça vraiment plate, pis j'ai pas vraiment le choix, apparemment... En tout cas.
-... Bon ben je vais y aller là. Bye.
-Ouais, bye.

J'ai refermé la porte derrière lui et je l'ai regardé partir, comme une semaine avant, au volant de sa voiture.

Je suis restée de très longues minutes debout, là, dans l'entrée. Je ne bougeais pas, je ne bronchais pas, c'est à peine si je clignais de l'oeil.

Au bout de deux minutes, j'ai éclaté en sanglots, longs, chauds, sur mes joues roses d'angoisse.

FIN

samedi 23 mai 2009

DIMANCHE 14 DÉCEMBRE

Plus la journée avançait, plus je ne savais quoi penser. On me disait de ne pas m'en faire, que ce n'était qu'une passe, que pendant les vacances, tout irait bien mieux, que tout le monde aurait le temps de décompresser.

Je croyais ces sottises dur comme fer, comme un bonbon alléchant placé sous les yeux d'un enfant de quatre ans. Je le voulais. Je croyais que c'était possible. J'avais mis toutes mes énergies à croire que d'ici une semaine ou deux, lui et moi nous en porterions bien mieux.

Et à 21 heures piles, après son quart de travail, il avait dit qu'il m'appellerait.

Pour les appels, on pouvait compter sur lui.

- Bon, j'ai fini de travailler, là.
- Ah ok cool. Alors, on...
- Ouais ben je pensais passer chez toi dans quinze minutes, est-ce que ça va? Je veux vraiment te parler.
- Euh, oui c'est parfait.
- À tout de suite.
- Bye.

« Je veux vraiment te parler ». Est-ce que cela voulait dire qu'il avait hâte de me parler de vive voix, puisque ça faisait si longtemps?


J'étais à mon ordinateur à clavarder avec mon amie.

laurence dit : ok, j'suis là, scuse jai recu son appel
Pumpkin dit : scorrect. pis, est-ce que vous aller vous voir?
laurence dit : oui, il vient tantôt, dans dix minutes. jai vraiment peur, jsais pas à quoi mattendre. jmattend au pire, honnêtement.
Pumpkin dit : bin voyon donc, fait toi zen pas. inquiète toi pas ca va bien aller.
C'est quand j'ai lu ce dernier mot que j'ai entendu la porte sonner.

vendredi 22 mai 2009

SAMEDI SOIR

L'Orienthé était notre endroit de prédilection. Charmant, relax, chaleureux, on y buvait une multitude de thés différents et y fumait la shisha sans tabac, à l'orange, ou à la mangue, confortablement assis, libérés de nos souliers.

Pendant cinq semaines, nous étions allés chaque vendredi ou samedi soir. Nous pouvions y rester des heures, simplement assis sur des coussins, à parler de tout et de rien, à rigoler. Plus les heures avançaient, plus nous nous sentions lourds et bien ancrés dans nos sièges ; nous ne voulions plus les quitter.

Pourtant, mes parents me coupaient court à cette idée. Me ramenant à l'ordre, ils me rappelaient que oui, il était présentement près d'une heure du matin, et qu'il devait me reconduire chez moi. Lui, à chaque fois disait : Ah, déjà? Mais y'est juste minuit et demi! Mais lui n'avait pas les parents que j'avais, et c'était toujours à contrecoeur que nous quittions l'endroit.

C'est pourquoi l'idée de l'y inviter ce samedi soir-là m'avait parut une excellente idée. J'avais même réussi à le convaincre. Car oui, désormais, j'avais à le convaincre pour sortir un samedi soir.

Aux alentours de 21 heures, moment auquel il finissait normalement de travailler, j'avais reçu un appel de sa part.

- Allo! Ça va?
- Écoute... j'suis vraiment crevé, je crois pas que je vais pouvoir aller à l'Orienthé ce soir.
- Hein, comment ça?
- Pis je dois étudier, j'ai un exam de philo avant les vacances et j'ai rien foutu...
- Comme d'habitude. T'es plate!
- Ben non, j'suis pas plate, j'dois vraiment travailler. Bon, on se voit dimanche, d'accord? Promis.
- Ouais, ok, bye.

Avec lui, j'étais constamment déçue. Je ne pouvais jamais compter sur lui. Mais qu'est-ce qui me retenait? Son sourire, ses cheveux, son parler, ses blagues, son rire franc et sincère, ses expressions... oui, ça devait être ça.

Mon esprit était trop embrouillé. Je devais lancer un appel à l'aide.

jeudi 21 mai 2009

JEUDI SOIR

Une, et même deux autres journées étaient passées sans que j'ai des nouvelles de lui. Je ne pensais qu'à cela. À l'école, je devais sûrement être insupportable. C'est horrible d'avoir tant de choses en tête et si peu de personnes qui nous comprennent...

Le soir même, je devais me rendre au travail. Une autre soirée à m'exténuer encore plus que je ne l'étais déjà.

Vers 19h15, je me suis prise en main. J'ai demandé une pause de 10 minutes pour passer un appel important. J'avais pris le taureau par les cornes et avait composé le numéro, depuis le téléphone de la salle des employés. Aucune raison pour ne pas répondre, il ne saurait pas que c'était moi à l'autre bout du fil.

- Allo, c'est Laurence.
- Ah! Salut.
- Comment ça va?
- Pas pire, j'suis pas mal fatigué.
- ...
- ...
- Ça te tenterais pas, qu'on se voit en fin de semaine?
- Euh, j'sais pas là, je travaille au Saint-Hub vendredi et samedi soir.
- Ouain... En tout cas, on verra. Mais, sinon, t'es sûr que ça va? Ta voix est pas pareille.
- Non non, je t'ai dis que ça allait bien.

Lui ne comprenait pas pourquoi je demandais tant de ses nouvelles. Pour moi, ça me paraissait tout naturel, pourtant. Et plus je lui expliquais que je voulais simplement m'assurer qu'il allait bien, moins il comprenait pourquoi je l'avais appelé.

Une fois de plus, j'ai senti les larmes monter à mes yeux. Prétextant que ma pause était déjà terminée, j'ai raccroché le combiné, et j'ai levé les yeux au plafond.

Une seconde plus tard, j'étais de retour sur le plancher, les joues roses et le sourire aux lèvres, apportant tout ce que les clientes désiraient.

mercredi 20 mai 2009

La Taupe

Cet après-midi, j'avais un rendez-vous chez l'optométriste. D'un pas décidé, j'ai donc quitté dès que j'ai entendu retentir la cloche, surtout parce que je n'avais que quinze minutes pour me rendre au bureau.

Mais attend, là. J'ai vraiment très faim, je n'ai rien à me mettre sous la dent, et j'ai une répétition de musique jusqu'à 17h après mon rendez-vous. La galère, je vais mourir de faim!

Une chance que j'habite près d'absolument tout, dont d'une épicerie. Je suis entrée. Droit devant moi, les bananes. Parfait. J'en ai pris une et suis passée comme un éclair jusqu'à la caisse, avec une seule banane à la main. La file de Huit articles et moins était beaucoup trop longue pour cette heure de la journée...

Râle, soupire, laissez moi passer, je n'ai qu'une banane à payer et je file après, bon sang, je n'ai pas toute la vie devant moi!

Du coin de mon oeil, j'ai aperçu qu'on ouvrait une autre caisse. Coupant très nettement le passage à qui que ce soit, je parvins la première devant la petite caissière rousse.

Elle ma offert un de ces regards de tu-n'as-qu'une-seule-banane. Trente-deux sous. Moi, j'suis en business.

J'étais à peine sortie de l'épicerie que j'avais déjà englouti ma banane, dont je jetais la peau dans une poubelle très crasseuse du Dairy Queen.

Quinze heures tapante, j'étais à destination, devant la secrétaire qui m'assignait une chaise en attendant l'arrivée de l'optométriste.

Deux minutes plus tard, cette dernière était déjà en train de me faire passer multiples tests.

- Alors, est-ce que tu peux me lire les lettres là bas?
- Non, pas du tout. C'est vraiment flou.
- Ok, et là?
- Pas plus.
- ...
- Je suis très myope, vous savez.
- Oui, je vois ça.

Bon, déjà là, je m'amusais un peu.

- Est-ce que tu as des allergies?
- Oui, saisonnières, comme maintenant, mais je prends des antihistaminiques et ça va.
- Est-ce que ça chatouille dans tes yeux?

Pardon? D'accord, qu'elle me pose des questions pour s'assurer que tout va du côté optique et visuel ou je ne sais trop, mais qu'elle me prenne pour une gamine... Vous l'auriez vu dire ça à votre père?

-Euh, non, ça ne « chatouille » pas.

Le petit jeu a duré encore une bonne vingtaine de minutes.

-Alors, qu'est-ce qui est mieux? Un, ou deux. Uuun... Ou deeuux.

Elle mettait beaucoup l'accent sur la dernière petite intonation de chaque mot. Enfin, c'est pas ça l'important. Elle a bien fait son travail, y'a pas à dire. Le fait est que je suis sortie de là avec l'oeil gauche myope à -11,25 points et le droit, à -10. Vraiment super.

MARDI APRÈS-MIDI

Je n'avais pas eu de ses nouvelles depuis le dimanche. Je ne savais pas si je devais appeler, s'il allait m'appeler ou si une tierce personne allait m'appeler, ou si...

À l'école, j'étais constamment perdue dans mes pensées. Cet après-midi là, la première chose qui m'était venu à l'esprit de faire pour me changer les idées a été de ramasser ma chambre, qui devenait méconnaissable sous la pile de vêtements qui jonchait le plancher, car j'avais changé d'idée plusieurs fois avant d'aller chez lui l'avant-veille. Je voulais être belle. Je voulais qu'il ne regarde que moi. Qu'il soit content que je ne sois qu'à lui.

Comme un enfant ayant peur de trouver un horrible monstre sous le lit, je me suis accroupie et j'ai jeté un coup d'oeil sous le lit.

Il y était.

Ce chandail qui portait son odeur, parce que je m'étais trop lovée dans ses bras cette soirée là.

Je l'ai sauvé d'en-dessous, et l'ai secoué pour en enlever deux ou trois poussières, puis j'ai fourré mon nez dedans et inspiré un bon coup.

Des larmes chaudes avaient déjà envahi mes yeux.

mardi 19 mai 2009

Mea culpa

Eille j'étais pas vraiment contente quand je me suis connectée à Blogger tantôt. Parce que je n'ai pas vraiment réussi à me connecter.

Raison? Plus de mot de passe.

« Blogger a nettement amélioré ses services! » Ok, et ça prend un nouveau mot de passe pour ça?

J'ai fait toute la démarche qui m'a pris un trois minutes de trop, oui, oui, et juste avant de valider, je vois la date de dernière mise à jour de ce formulaire, ou je ne sais trop, de cette « amélioration » ; décembre 2006! Me semble, oui. En tout cas, j'y comprends rien.

________________________________________

Et là, j'ai des excuses à faire. Ma faute. Je suis trop bête!

Je ne me rappelais tellement plus que tu étais dans la même classe que moi. Je ne sais pas comment j'ai pu l'oublier et c'est très plate de ma part. En fait, j'ai ma petite idée sur comment ç'a pu arriver.

Le fait que nous n'étions ensemble seulement pour quelques cours n'a pas aidé. J'ai même sorti des vieux bulletins pour me donner une idée. En anglais, pas ensemble. En biologie non plus. Ni en FPS, ou en français, ou en maths, peut-être même pas en éduc.

Ça laisse seulement le latin, la géo, l'info et les arts plastiques.

Il faut dire que ce sont des matières dans lesquelles j'avais peu affaire à toi. En latin, tu devais sûrement être très bonne et moi, très nulle. En géographie, je faisais tous mes projets avec M. Les arts, j'étais même pas supposée être là, c'est juste M et moi qui avions une ou deux périodes libres et voulions les remplir en faisant quelque chose de créatif et surtout constructif, alors on les passait ensemble. Et l'informatique, ben là, rivées sur nos écrans, dos à dos...

Alors tu sais que je me sens vraiment mal, pour vrai. Mais un peu moins, parce qu'on ne se connaissait juste pas, et je pense qu'on s'est connues au bon moment.

Je m'excuse vraiment d'avoir été si égoïste.

D'ailleurs, si tu pouvais m'expliquer comment se fait-il que tu lisais mon blog alors que je ne savais même pas que... que je sais pas là, que tu veuilles interagir avec moi, ou je ne sais trop? C'est une histoire est restée un mystère absolu jusqu'à maintenant (à moins que tu me l'aies déjà dit et que là, je possède juste vraiment la pire mémoire du monde).

DIMANCHE AVANT-MIDI

J'étais restée là un instant à regarder sa voiture s'éloigner sur la mince couche de neige qu’il avait tombé pendant la nuit.

Après qu'il soit disparu à l'horizon, mes pieds ont dévalé l’escalier en quelques secondes et j'ai commencé à avancer, sans trop penser à ma destination.

Un pied devant l'autre, gauche, droite, gauche, droite...

Arrive un feu rouge. Le temps est trop long, je fais tout pour ne pas rester trop longtemps en place. Un seconde de plus et je me jetais dans le trafic. Feu vert. Sauvée.

Je ressassais les dernières heures dans ma tête. Est-ce que j'étais heureuse? Était-ce de la tristesse? Je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus.

Et je marchais à grandes enjambées, je courais presque, frissonnante, et mes petits doigts se congelaient mètre après mètre.

Chaque pas amenait une nouvelle pensée, plus embrouillée que la dernière. Comme pour fuir quelque chose, l'inquiétude, peut-être, je me suis mise à courir pour de bon.

lundi 18 mai 2009

DIMANCHE 7 DÉCEMBRE

À 9h, le cadran sonnait. Me laissant seule, lui filait se préparer pour aller travailler. Moi, pour passer le temps, je ramassais ce qui m’appartenait, je me tournais les pouces, je me mordais la lèvre.

J'ai senti mon chandail, histoire de savoir si j’étais présentable. Il avait cette odeur que tous les hommes ont, avec un mélange de gel douche très masculin. Mais c’était mon chandail. Et il sentait bon. Il sentait lui.


En cinq minutes, il était prêt. Il n'avait même pas pris le temps de manger.

Dehors, sur le perron, avant de partir, il me prenait tendrement dans ses bras, m’embrassait, puis disparaissait en une seconde au volant de sa voiture.

dimanche 17 mai 2009

Touriste dans ma propre ville

C'est ridicule. Caméra au cou, carte Google avec repères déjà imprimés...

Il fait froid, le vent me fouette le visage, j'avance tête première.

410, rue Saint-Paul O. Tourne en rond, regarde, cherche l'adresse, change de côté de rue...

- Vous m'avez l'air perdue, mademoiselle!

- Moi?

- Oui. Est-ce que ça va?

- Mais oui, ça va. Merci.

Non mais franchement. Je suis pas perdue. Je cherche seulement un signe. Un signe que c'est bien l'endroit que je cherchais. Une plaque commémorative, à la limite. Mais je ne trouve rien et fais semblant que tout est parfait et continue mon chemin.

Merde.


- ... Heum, monsieur?

samedi 16 mai 2009

Tomates fraîches

Vendredi, 17h.

- Allo, je suis prête et je pars bientôt là.

- Ok, parfait. Eille. Ça me tente de me mettre en robe. On se met tu en robe?

- Oh oui! Je me change et j'arrive!

Je suis définitivement une fille. Robe bleue, petits souliers de toile, lunettes de soleil, boucle aux cheveux, je faisais tourner toutes les têtes.

Au marché, deux jeunes femmes qui portent des robes ne passent pas inaperçues. Mais ça, c'était simplement un plaisir coquin. Le vrai plaisir, c'était de cuisiner ensemble, d'avoir acheté un beau bouquet de fleurs, parce que quand on reçoit des gens à souper, c'est toujours beau un bouquet de fleurs sur la table...

Le plaisir c'est surtout de manger à 20h, de manger quelque chose de bon, de simple, et de prendre le temps de s'asseoir avec des amies et d'apprécier.

On s'est senties coupables de s'amuser pendant quelques heures alors qu'on avait toutes une fin de semaine tellement chargée. 

Cette culpabilité n'a pas duré longtemps.

mercredi 13 mai 2009

Stand by, 13 jours

Je reviens tout juste de la dernière pièce de théâtre de la troupe de ma promotion. C'est bien, il y a beaucoup de talent et de potentiel là-dedans.

J'ai dis que c'était bien. Faux. La pièce était bien en soi, le public, dégoûtant. Non mais, sérieusement. J'ai l'air un peu dure comme ça mais... Tout le monde applaudissait tout le temps, riait lorsque ce n'était même pas drôle; seulement un peu exagéré, quand la petite Sarah s'est enfargée en sortant, derrière le rideau, juste assez fort pour qu'on l'entende...

Bref, le genre d'ambiance que je déteste. 

Parce que sinon, les costumes était recherchés, les décors, supers, il y avait de la musique, des coups de feu, une bonne mise en scène... D'ailleurs, je trouve vraiment sympa qu'on ait mentionné plus d'une fois le groupe de scénographie pour leur bel effort. Oui, il y a les comédiens, mais sans les costumes, les décors, que reste-il? (Et je parle de quand la pièce nécéssite des décors. Mais vous aviez compris ça.)

Et par-dessus tout, ça prend une performance vraiment exceptionnelle selon moi pour qu'on applaudisse pendant la pièce. Sinon, ça fait que déranger.

Dans le fond... 

C'est juste moi qui fait ma chiâleuse de première classe. Parce que, enlèvons tous les points négatifs (qui viennent uniquement du public) et c'était super! Haha.

Chapeau!

__________________________________


D'ailleurs, ce qui m'a le plus marqué, à vrai dire, ce sont les dernières secondes. La scène est devenue très obscure, tous les comédiens figés dans leur dernière position retenaient leur souffle; nous aussi... Puis, sans avertissement, ils ont poussé un grand cri commun. Ils se serraient dans leurs bras et se félicitaient. Un câlin collectif. Des rugissements de bonheur. Enfin! L'accomplissement absolu. Le fruit du travail d'une année, si ce n'est pas cinq pour le parcours entier.

C'était un beau moment. J'avais envie d'être émue pour eux.

Mais pas besoin de me retenir. Je serai au même endroit dans deux semaines. J'aurai la larme à l'oeil, c'est garanti. Peut-être même à la joue.

Les maths et les statisques

« Quand je veux votre avis, je le demande. Mais là, vu qu'on est en maths, je risque pas de vous le demander souvent.»

lundi 11 mai 2009

La bonne femme de neige

Avant-Noël, il y avais beaucoup de neige, alors moi et Karell on a fait une bonnefemme de neige. On est aller prendre un bon chocolat chaud. Ensuite on est aller dehor, mais la bonnefemme de neige avait fondu on étaient triste. Alors on a jouer dans la maison on a fait une cabane mais elle se détruisait...

Alors Karell est aller chez elle. Et elle a tout expliquer à sa maman pourquoi elle était revenu chez elle.

Fin

Karell, oui, oui celle-là. Parce que non, je n'ai pas assez d'imagination pour mettre en second rôle des personnages ayant pour prénom Karell...


___________________________________________
En mémoire de Madelène Cullen, (196?-2007). Suite à un arrêt cardio-vasculaire, on lui a diagnostiqué un cancer. Son état était gravement avancé. Elle est décédée deux semaines plus tard, le 16 décembre.

dimanche 10 mai 2009

Mon père est plus fort que le tien

Je me rappelle quand j'étais petite et que mon père m'aidait à prendre mon bain, et à laver le peu de cheveux que j'avais: je m'inventais alors un petit défi.

Je prenais la débarbouillette gorgée d'eau et je l'essorais de toute mes forces. Plus d'eau n'en sortait. J'étais fière.

Mon père lui, prenait cette même débarbouillette et l'essorait à son tour, devant mon air ébahi. Après coup, elle était presque sèche.

Wow.

Mon père était vraiment fort. J'étais fière de mon père.

samedi 9 mai 2009

HOURRA POUR LES SUPERS!

Date à encercler en rouge sur votre calendrier et dans vos agendas.

Le 8 juillet 2009 nous allons jouer sur les scènes du Festival International de Jazz de Montréal! C'est incroyable, du jamais vu, mais surtout une once in a lifetime opportunité.

Heure et lieu exacts à déterminer.

Je suis folle de joie.

"You may"

J'ai pris le temps de réfléchir ces dernières heures. Premièrement parce que j'ai passé l'après-midi entière à être écrasée sur mon lit, en écoutant de la musique, dormant, en jouant à Solitaire, en me rendormant...

Parce que j'étais bien trop fatiguée. J'avais ma semaine dans le corps, une soirée de travail, et après je suis sortie avec Éliane... c'était complètement fou. 

Cette fille, je l'adore. Tout simplement. Elle est drôle et toute délicate, elle a toujours quelque chose à me raconter, et chaque fois que je la vois, je passe un bon moment.

Et là... hier, après le travail, on est allées boire un verre et danser un peu, pour se dégourdir. C'était vraiment fou et drôle. Et on a parlé, parlé, de tout, de rien. On s'est rendues compte qu'on ne se voyait pas assez souvent... et que l'an prochain on allait être au même cégep.

Elle me disait aussi qu'elle rencontrait beaucoup de nouveaux gens, ce qui est tout le contraire de moi. On a donc conclu que la prochaine fois qu'on se verrait, ce serait elle qui m'amènerait quelque part, pour que je rencontre ses amies. Et amis. Surtout amis. Elle a même commencé à penser avec qui elle pourrait me matcher... Enfin. C'est ce qui m'a porté à ma réflexion sur le fait que je ne rencontre personne de nouveau.

C'est triste. C'est aussi en grande partie ce qui me fait avoir si hâte de quitter CJE. J'en ai marre, d'être constamment entourée des mêmes personnes iconnues dont je sais pertinemment que je ne serai pas amie avec eux. Parce que mes amis, mes vrais, j'en ai jamais marre d'être entourée d'eux. J'ai hâte d'aller dans mon nouveau cégep, dans un programme avec cent nouvelles personnes. Ça va être très différent de maintenant.

Très.

vendredi 8 mai 2009

Si j'avais (un peu) de temps à perdre, j'écrirais 12 autres choses narcissiques

Comme M m'a avidemment répondu, je crois qu'on peut y aller dans un style j'écris-tu-me-réponds-je-te-répond etc. Parce que ton billet m'a fait penser à plusieurs choses. Si je peux en rajouter...


C'est TELLEMENT vrai que c'est le fun d'avoir des beaux sous-vêtements, des ensembles qui matchent. Tu te sens juste...bien. En plus, moi qui travaille dans une lingerie...

D'ailleurs, depuis que je travaille là-bas, j'ai assez de culottes pour trois semaines sans lavage... Vous vouliez savoir ça, je sais.

Quand j'étais petite enfant, je disais picyclabe pour une piste cyclable.

Ma famille au complet n'habite pas à Montréal. Mes grands-parents, un frère et la soeur de mon papa vivent « quelque part en Mauricie », et son dernier frère à Gatineau... Ça me rend triste un peu, parce que j'aime beaucoup mes grands-parents... Mon grand-père me fait mourir de rire à chaque fois que je le vois, ma grand-mère est une vraie grand-mère (Un carré aux dattes, un gâteau reine élizabeth, et un gâteau aux carottes. Avec de la crème glacée. Et du Jell-O vert.) J'ai une cousine qui a mon âge en plus. On aurait pu devenir super proches, mais... mes parents
sont venus étudier à Montréal!

Il n'y a pas très longtemps de ça, ma grande soeur m'a dit : «Je vais te faire un aveux» Moi, ayant compris «Je vais te faire un neveux», j'ai répondu : «AH? Déjà!...». Haha.

Je consulte des sites à répétition. Quotidiennement, j'y vais, sans exception (ou presque). Mais je n'ai aucune idée de comment j'ai trouvé ces sites en premier lieu.

Je bois une tasse de café filtre tous les matins. Pas que j'aime taaant ça. C'est plutôt par habitude. Parce que honnêtement, je me ferais un cappuccino tous les matins si j'avais le temps...

J'habite vraiment proche de mon école. Quand je l'annonce aux gens, ils me disent : «Ah mais tu dois tellement te lever genre, 15 minutes avant que la cloche sonne!» Non. Le matin là, je prends ma douche, je déjeune, je fais mon lunch, je me sèche les cheveux, je m'habille, je me maquille et ensuite je pars. Ça ne prend pas quinze minutes.

Je crois que je rêve secrètemenr de maîtriser l'art des alcools et de devenir barmaid à mes heures perdues... (D'ailleurs, avez-vous déjà entendu parler d'un mélange thé glacé et Jack Daniels? Parce que si non, moi non plus, mais c'est très bon et je viens peut-être de l'inventer)

Aussi quand j'étais petite, j'écrivais, sur une feuille mobile, à partir de la marge à gauche, certes, mais j'arrêtais aussi à la marge de droite, c'est-à-dire celle du verso, que je voyais à travers la feuille...

Désolée là, mais le monde qui font du bruit en mangeant, qui mangent la bouche ouverte, qui font du bruit en buvant, où est-ce qu'ils ont appris à manger? Moi, être leur mère, ils ne feraient plus ça de sitôt haha.

Je trouve que dans mon quartier le monde est très petit. Un jour je revois des gens que je n'ai pas vu depuis 3 ans, l'autre jour j'apprends qu'un garçon de mon primaire sort avec un fille de l'autre école primaire où je suis allée, un autre garçon de mon année présentement sort avec un fille avec qui j'étais en 3e année... C'est comique ces liens-là.

Bon c'est tout ce qui me vient à l'esprit présentement.

jeudi 7 mai 2009

Histoire de queue

" Aujourd'hui, aux toilettes publiques, un monsieur fait la queue avec sa petite fille sur les bras. Innocente, polie et me demandant comment il va faire pipi ainsi chargé, je lui demande : «Vous voulez que je vous la tienne ?» Quiproquo. VDM "

Histoires de mon enfance

À partir de tout de suite, là, là, je vous propose une minute de pure délectabilité! Oui, car voici quelques récits que jadis j'écrivis... Remarquez qu'il n'y a aucune altération - je les écris tel quel, comme je les retrouve à l'instant dans mon super cahier ligné 100 pages Winnie The Pooh, offert par une amie il y a dix ans de cela. Ce cahier est tout simplement gé-ni-al. Il regorge de notes, dessins, histoires, plans, codes secrets...


Quelque part en première année

La fille super bonne en mathématique (haha, j'ai écrit ça?)

Chapitre 1

Il était une fois une fille qui était très, très, très bonne en mathématique. Elle savait 100+100=200, 300+300=600, elle savait 2+2 c'est facile =4. Elle avait toujours des Bravo dans ses feuilles de mathématique et elle était très contente. Et le prof aussi.

Vous voulez la suite? C'est ce que je pensais.


Chapitre 2

Mais le problème c'était que l'ami d'à côté était moins bon que elle. L'ami d'à côté était découragé. Mai lui, il ne savait pas 100+100=200, 300+300=600 mais il savait 2+2=4. Il était décougaré parce qu'il jouait même quand la récréation était fini au carte PokéMon. C'était pour ça qu'il était découragé. Mais quand il jouait au carte PokéMon, quand il était dans la classe le prof n'avait jamais remarqué ses carte PokéMon. Il était content que le prof n'ait pas vu ses carte PokéMon.

Fin


Ok... je ne comprend pas du tout la fin. Non-sense, non-sense, quand tu me tiens! Malgré que... non je n'y trouve vraiment rien. Pourtant, ma professeure de l'époque, la ô combien gentille Josée, avait bien aimé que je lui fasse lire. Les marges de cette histoire sont remplies de commentaires traçés de cette écriture typique des professeures, en rouge, premièrement (sûrement un stylo Bic), les lettres sont bien rondes, les cédilles sont bien évidentes, la ponctuation très présente...

Quelle belle histoire! Comme tu écris bien. Bravo! J'aimerais que tu lises ton histoire à la classe si ça te tente! Continue! Tu as du talent! Josée.

Wow. Ça, ça t'encourage une petite fille de six ans.

mardi 5 mai 2009

Si j'avais du temps à perdre, j'écrirais 23 choses narcissiques pour passer le temps.

Pour vrai, je pense que je ferais ça. Et on sait bien que vous ne me connaissez pas assez. Jamais assez.
Donc,

J'aime que mes choses soient organisées et bien placées mais ma chambre est en bordel la plupart du temps.

J'aime la musique et j'en joue mais dans le fond je ne suis pas si bonne que ça.

Je suis bonne pour remettre à demain (ou à jamais) ce que je devrais faire maintenant.

J'aime arriver à l'heure mais il m'arrive quelques fois d'être en retard et vous n'avez pas idée à quel point ça me met en fusil d'avoir fait attendre des gens.

J'aime les téléséries américaines très clichés, très american high school... mais je ne m'en vante pas tout particulièrement.

J'ai un humour très niais et il m'en faut très peu pour rire haha.

Je haïs les mathématiques et par ce fait je ne me force aucunement pendant mes cours, ce qui fait que je suis totalement nulle.

Justement, j'aime beaucoup les sciences humaines, l'histoire principalement. Moi, dans la vie, je veux savoir ce qui nous a menés ici. Pourquoi on est là. Pourquoi on va y rester? Grâce, ou à cause de qui?

Je suis allergiques aux arachides et noix (c'est ce que je dis toujours, mais je sais pas, par exemple, si je suis vraiment allergique aux amandes, pistaches, ou noisettes, par exemple.) et aux graines de sésame.

Ça ne m'attriste pas pour le moins du monde.

Je suis très timide les dix (à quinze... vingt) premières minutes avec quelqu'un de nouveau, après ça, y'a comme un petit déclic qui se fait.

La chanson la plus écoutée sur mon iTunes est A Hazy Shade of Winter de Simon and Garfunkel.

Les deux films de mon enfance sont Le roi lion et Aladdin. Non, même pas des films de princesse.

Je pense que j'ai été secrètement amoureuse de Nick Carter pendant un bon bout de temps.

Et je voulais qu'il forme un couple avec Ginger Spice.

J'ai longtemps eu de la difficulté à démêler mes f de mes v. Comme dans vrai, et frais, par exemple, et principalement à l'écrit. Allez savoir...

J'écrivais beaucoup de nouvelles jusqu'à ce que j'aie 10 ans environ. Je me suis vite désintéressée par la suite. (Ça me donne une idée, tiens. Puisque je les ai toutes conservées, je vais les publier. Pourquoi pas? Ça pourrait être drôle. Et oui, ce sera permis de rire allègrement.)

Je suis relativement impatiente. Relativement, parce que ça dépend des circonstances et de la situation...

J'aime le pain et le fromage. Le fromage sur le pain. Le pain et l'huile. Le fromage. Miam.

J'avoue que je suis jalouse de ces filles qui sont jolies toutes naturelles, naturellement jolies, sans artifices, qui sont jolies dans leur simplicité, simplement jolies.

J'aime que Carl me lise de temps en temps. D'ailleurs, je pense que les gens en attendent trop de Carl. Oui, il est brillant, oui, il est charismatique, comique, oui, il joue très bien quelque instrument de musique que ce soit, il a de bonnes notes, il est le représentant de notre classe, il est le président de notre école, il est en Génie en herbe... et il a une petite amie! Laissons-le respirer quelques minutes, voulons-nous? Il le mérite plus qu'amplement.

J'aime les heures qui se lisent des deux sens, du genre; 1h01. 13h31. 23h32. Vous voyez le genre.

S'il y a une chose que je n'aime pas manger c'est bien le poisson à chaire blanche.

Je crois que je vais aller me coucher, j'approche de la démence.

lundi 4 mai 2009

Pamphlet

Arhh. La Terre entière est contre moi.

J'ai encore essayé de réaliser mon projet intégrateur, aujourd'hui. Oui, essayé, parce que j'ai fait une tentative. Je me suis rendue dans le Vieux Port pour y prendre des photos, comme prévu, avec ma caméra qui n'affichait aucune anomalie ou batteries faibles. Après 4 photos, elle s'est éteinte.

J'étais fachée.

Mais bon. Je me suis dis, pas grave, je vais les recharger et revenir une autre fois! En attendant, je vais aller emprunter des livres à la Bibliothèque Nationale sur mon sujet.

J'arrive là : le lundi, c'est fermé. Super. J'ai quand même fouillé dans le catalogue virtuel pour voir s'il n'y aurait pas quelques livres, dont j'aurais déjà la cote la prochaine fois que j'irai.

C'est déjà mieux que rien.

Mais là, c'est qu'il était à peine 14h et j'avais épuisé toutes les possibilités de choses que je voulais faire aujourd'hui. Et j'étais au métro Berri-UQAM.

Que faire quand on est en plein centre-ville et qu'on a du temps à tuer? (et qu'il fait très beau et assez chaud?) Magasiner, bien sûr.

Alors j'ai arpenté la rue Sainte-Catherine, pour la xième fois pour mon long congé de 4 jours (NDLR: surtout samedi soir... je suis repassée devant l'endroit où nous sommes allées.... j'avais un énorme sourire en coin... haha) Il faisait tellement beau et chaud! J'ai eu droit à plusieurs sourires que je renvoyais de mes lèvres bien roses...

En clair, ma journée qui était supposée n'être consacrée qu'à des travaux scolaires m'a coûté pas loin de 100 $...

Pas trop souvent, hein.

dimanche 3 mai 2009

Jimmy

J'ai vécu la plus (insérez ici un des adjectifs suivants: drôle, bizarre, amusante, étrange, etc, etc...) soirée de ma vie.

Après une journée entière à représenter merveilleusement le Soudan à l'ONU, j'avais un rendez-vous. Un gros rendez-vous.

Dans un restaurant. Pas très chic, mais... bon. Et avec des filles. Douze filles de mon travail et d'autres succursales environnantes...

Pour ce qui est du repas, c'était bien, mais la serveuse, complètement incompétente. Mais là, complètement. Au moins on a beaucoup rit, et on a toutes eu du bon temps. Certaines ont quitté parce qu'elles travaillaient le lendemain, une autre parce qu'elle part en voyage de noce en Thaïlande (! - avant son mariage, haha) aujourd'hui.

C'est là que le vrai fun a commencé. Pompettes, mes clés (déf.: les trois-quatre filles qui sont gradées juste sous ma gérante, elles ont les clés pour ouvrir et fermer le magasin) étaient amusantes. Chaude, ma gérante était... euh... disons que je me l'imaginais comme ça.

On a fait des plans diaboliques. On a parlé d'anecdotes concernant les clientes. On a parlé des choses les plus drôles qu'ont aie vues. Et les filles, toutes plus vieilles que moi (l'une avait 19, l'autre 20, l'autre 22, l'autre 23, et l'autre 25...), discutaient de comment elles étaient au secondaire, quel genre de musique elles écoutaient... puis se retournaient vers moi avec un large sourire.

Ahhh mais c'est vrai toi, t'as quel âge ? AH OUAIS? Ohhh c'est cool ça. Tu vas voir, quand puis XYZ moment de ma vie à venir.

J'acceptais les conseils avec un air de contentement.

Plus la soirée avançait, plus on semblait se fixer vers une seule destination comme étant la prochaine de notre soirée. Soirée qu'on pensait qui n'arriverait jamais. Car faut l'avouer, voir ses employées ou ses supérieures en médium possession de leurs moyens, c'est assez awkward. (désolée de l'utilisation de ce mot anglais, mais je le trouve parfait. Je n'ai pas encore trouvé de traduction exacte de ce mot, pour que sa signification soit aussi puissante).

Donc oui, j'ai passé à côté d'une bonne pièce de théâtre, mais rien ne valait la soirée que j'ai eue. Surtout après qu'on ait quitté le restaurant...

vendredi 1 mai 2009

En mai, je fais ce qu'il me plaît

Le mois d'avril se termine enfin. Celui de mai commence tranquillement. Ce qui m'attend pour les quatre prochaines semaines reste inconnu à part quelques certitudes. Entre autre, que j'aurai du pain sur la planche, beaucoup, beaucoup de pain...

Entre deux concerts : des examens, entre spectacles et répétitions : projets et travaux... et de l'étude, des devoirs, des lectures...

Et n'oublions pas que je travaille, en plus. (Parenthèse comme ça, le salaire minimum est passé à 9$ l'heure, ce qui n'est pas si mal, sur une paie de vingt-trois heures... enfin, c'est mieux qu'une claque sur la gueule, honnêtement.)

Bon, alors je ne sais pas à quoi m'attendre pendant tout le mois. Ça va être très dur et très plaisant à la fois. Les extrêmes à chaque jour... Je ne supporte pas tellement bien ça...

D'ailleurs, mes semaines au collège sont comptées... J'ai très hâte d'en finir avec tout ça, mais en même temps, est-ce que je veux vraiment quitter cet environnement auquel je me suis adaptée (avec difficulté) au fil des années? Est-ce que je veux laisser des gens vraiment bien comme Villiz, comme Pelli, comme monsieur Tremblay, ou autres hommes si sympathiques?

J'ai juste hâte que ça finisse pour que je n'ai pas le temps d'y penser.