lundi 29 juin 2009

Up(to)date

Bon, je sens qu'un update était de mise.

Après exactement dix jours de vacances, je ne peux même pas dire que je me sens en vacances. Je travaille beaucoup, je vois peu mes amies, du moins, pas autant que je le voudrais...

D'ailleurs, à la Saint-Jean, le 23 au parc Pélican et le 24 au parc Maisonneuve, j'étais tellement fatiguée que j'y suis restée une heure puis je suis partie me coucher, tout ça, chaque fois avant 23 heures. C'est pathétique. Je me trouvais très plate pour les gens avec qui j'étais.

C'est qu'à l'après-bal, j'ai complètement sauté une nuit de sommeil, et la veille je n'avais dormis que quatre heures. Donc quand on est revenus de l'après-bal à 11h de l'avant-midi, ça faisait exactement 28 heures que j'étais réveillée... Pas terrible.

Par la suite, je dormais sans cesse mais ne récupérais jamais, ce qui est vraiment terrible, croyez moi, et je travaillais toujours...

Maintenant ça va.

Jen est de visite à Montréal pour deux semaines. Ça m'a fait tout drôle de la revoir, mais j'étais très contente. Maintenant elle est rendue une pro en anglais, j'imagine. Et elle donne des cours de natation à des enfants à Calgary. Et elle a maigri. Et elle ne peut toujours pas boire de bière. C'est à peu près ce que je sais d'elle. J'espère en apprendre plus haha. Je ne veux pas être pessimiste ou quoi que ce soit mais, si elle ne revient pas à Montréal, il y a de fortes chances qu'on la perde toutes de vue... C'est malheureux, mais très probable. Surtout qu'apparemment, depuis une demi-douzaine de mois, elle n'appelait plus personne, et c'est à peine si on lui disait quelques mots sur MSN lorsqu'elle y était. M'enfin, elle est là, là, et c'est ce qui compte :) .

Sinon, j'ai l'impression d'en avoir manqué un bon bout. Il y a peut-être quoi, cinq, six jours que je n'ai même pas ouvert l'ordi et je me sens toute décalée. F s'en va aujourd'hui et je viens tout juste de l'apprendre. J'espère que tout coeur qu'elle pourra écrire sur son blog pendant son séjour, pour me faire rêver un peu. Car je reste à Montréal tout l'été...

Moi, de mon côté, c'est promis, je reviendrai plus souvent, comme avant, tous les jours si je peux. Pas que je me sente obligée, bien au contraire : mais parce que j'aime tout simplement écrire ici et lire les autres.

Donc, F, à moins que tu n'aies un ordinateur à ta disposition, tu auras des tonnnnnnnes de billets à lire à ton retour!

mercredi 24 juin 2009

Zzz

Je ne sais pas ce qui se passe avec moi...

C'est pas normal et je ne m'en porte pas très bien.

C'est que je suis tellement fatiguée, épuisée, exténuée même. Pourtant, je dors de nombreuses heures, sans résultats. Ma fatigue s'empile et elle en est à un niveau auquel je n'avais jamais souhaité voir advenir.

Mais c'est l'été!

Comme je m'efforce de le répéter, on est jeunes, c'est l'été, y'a pas de presse!

Et ça, ça me rend plus qu'heureuse.

samedi 20 juin 2009

C'était hier

À 15h30 je sautais dans la douche, vite fait, bien fait, pour sentir bonne.

Et, après plusieurs coups de brosse, de peigne, de poudre, de mascara, etc., et surtout après avoir enfilé ma robe, j'étais fin prête.

Je suis sortie de ma chambre. J'ai avancé dans le couloir et suis allée voir mon père. Il avait un gros sourire et ne disais rien.

Je crois qu'il m'a trouvé très jolie.

Puis, j'ai appelé N à 16h30 comme prévu. Enfin, non. Je crois que c'est lui qui m'a appelé à 16h34, voyant que je ne l'avais pas encore contacté.

- Alors, tu es prête?
- Oui oui! Il ne me reste qu'à mettre mes souliers. Sinon, je suis toute prête. À part pour un détail.
- Quoi.
- J'ai pas de cavalier. Veux-tu être mon cavalier?
- Oui, bien sûr.
- Oh bien parfait, on se voit dans deux minutes!

C'est comme ça que je me suis trouvée un cavalier, à quelques mètre de moi seulement. Et à quelques minutes du bal. Dans mon jardin le cavalier. Haha.

Deux minutes plus tard, il apparaissait, tout en beauté, en style, en élégance... J'étais très épatée. Mon paternel aussi, d'ailleurs.

Je passe en accéléré plusieurs passages parce qu'ils se sont déroulés comme vous vous l'imaginez : photos, champagne, photos, professeurs qui nous félicitent, buffet pas très délicieux, danse, photos... et après-bal.

Le tout pour dire que, bien que ç'a été assez quétaine, ben, j'avais hâte et c'était tout de même amusant.

Surtout pour les photos! Il y en a des pas pires!

Et au terme de la soirée, on s'est rendus compte que c'était pas mal la dernière fois qu'on était tous ensemble, réunis, et qu'on allait se manquer, surtout.


jeudi 18 juin 2009

J'ai hâte!

J'ai eu des beaux témoignages dans mon album!

Dont deux de mes deux lectrices les plus fidèles... Ce qui est dommage parce qu'elles disaient qu'elles aimaient beaucoup me lire, moi et mes histoires qui font sourire, et je me suis rendue compte que dernièrement, mes messages sont très a) tristes b) nostalgiques c) émotifs d) le tout mélangé.

Pas de quoi rigoler, malheureusement...

Mais ça va s'arranger! J'aurai plein de choses à vous raconter, particulièrement dans l'intervalle [dans 24 heures, à l'infini[ parce que j'en aurai fini avec le secondaire!

: D

Ça valait vraiment un smiley, haha.

À moins de cours d'été, je ne ferai plus de mathématique de ma vie

Trois heures de pure torture.

Mais ça, c'est selon moi. F, elle, a dû trouver ça bien faisable... Sans aucune offense bien entendu, hihi.

Je n'ai jamais trouvé un examen aussi difficile que celui que j'ai fait aujourd'hui, à part peut-être celui de géographie mardi dernier.

Pendant trois heures, j'ai angoissé, et, par-dessus tout, gribouillé et griffonné des inepties.

Quand les dernières quinze minutes arrivèrent, tout était à présent inutile... Chaque effort, chaque virgule placée ne servirait plus à rien. Je ne veux même pas imaginer la tête de ce pauvre monsieur Senécal qui va corriger ces examens.

Est-ce que lui, quand il voit des cahiers d'aussi piètre qualité que le mien, croit que c'est entièrement la faute de l'élève? Ou s'il ne se demande pas un peu s'il n'aurait pas accroché quelque part, sur une notion quelconque?

Madame Boisvert me disait, hier, à quel point c'était dur de recevoir ce paquet de copies, mais surtout de circuler à travers les rangées de bureaux, élèves assis qui angoissent, qui ont les yeux ronds, qui ont chaud et sont tout rouges...

Je peux parfaitement comprendre. Mais moi, j'étais dans la dernière position : celle de l'élève pris au dépourvu.

Au moins, j'aurai véritablement fait du mieux que j'aurai pu. C'est le mieux que je puisse me dire pour l'instant.

Quand je suis sortie de la classe, j'ai vu mes amies, qui l'ont trouvé ardu également, mais qui s'en sortiront très bien, j'en suis sûre.

Quelques mots échangés à peine et elles partaient en coup de vent manger au restaurent.

Et moi, je les trouvais bien plate de me laisser seule, mais c'est plutôt que je sentais l'émotion monter de plus en plus et j'ai fortement réagit. Je suis allée chez moi et j'ai versé des larmes.

Ça devait sortir. Parce que je n'étais pas fière de moi. Parce que je venais de couler un examen, qui me ferait probablement couler mon année en maths, et la peur est entrée en jeu. Le seul moyen que j'ai trouvé pour extériorisé ça a été de pleurer... je me sentais ridicule, c'est pourquoi j'ai vite essuyé le mascara de mes joues et je suis retournée à l'école, continuer à faire signer mon album, et à paraître tout à fait heureuse.

Le subterfuge a marché car personne ne s'en est rendu compte... heureusement.

mercredi 17 juin 2009

MICKS EST UN ANGE

J'avais travaillé sur les trente et une questions qu'il nous avait donné à l'avance.

Il nous avait bien averti de les faire totalement, de les étudier un peu, et que le tour serait joué.

Qu'il y aurait dix de ces trente quelques questions à remplir lors de l'examen.

Et ce matin, neuf heures, lorsqu'il nous passait nos copies, il annonçait, le plus sérieusement du monde : « Choisissez sept questions sur les dix et répondez-y! Bon examen à ceux qui ont étudié, bonne chance aux autres! »

La réaction fut générale : le sourire aux lèvres, les trente-six élèves commençaient déjà à feuilleter le document pour choisir les sept questions avec lesquelles ils étaient plus à l'aise.

Moi, je souriais également.

Mais je savais déjà ce scoop depuis quelques semaines et ne l'avais dit à personne (à part Laurent) pour ne pas gâcher le plaisir.

Et plus tard, lorsque je lui rendais, souriante, ma copie, je lui demandais, avec la plus grande sincérité, de me dédicacer mon album.

Mme. Dupont!
Toujours une réaction certaine lors des attaques contre la condition féminine! Demeure impliquée dans tout ce qui touche la société!
Sois à l'avant du troupeau et non dans le troupeau!
Un succès assuré! Bonne vie!
M. Demers

Haha. Je savais qu'il allait écrire sur ma réaction lorsqu'il parle de la condition féminine. J'étais toujours au rendez-vous pour lui rouler les yeux, pousser un petit soupir mélangé d'un rire...

Au début de l'année passée, je n'aimais pas beaucoup l'homme qu'il était. En tant que professeur, il savait toucher les élèves, les intéresser, mais sinon, il n'était pas vraiment mon genre de personne.

Plus l'année avançait, plus je comprenais qu'il n'était en fait qu'un personnage... Et quand j'ai décidé de continuer les cours d'histoire avec lui cette année, je savais déjà à quoi m'attendre, et j'ai fini par bien l'apprécier et savoir jouer le jeu avec lui. À mon plus grand plaisir et pour le meilleur apprentissage qu'il se fait dans la région!

mardi 16 juin 2009

SFIELD EST UN DÉMON

J'ai fais un examen de géographie cet après-midi.

J'ai beaucoup étudié, j'ai révisé toute les cartes que Sfield nous avait donné pendant l'année, j'ai fait des résumés, je savais même quelques notions sur le bout de mes doigts.

Pourtant, lorsque j'ai commencé l'examen, tout n'allait plus. Plus ça avançait, moins je savais quoi écrire.

Et j'ai levé la tête : 14h. Il ne me restait qu'une demi-heure.

Et je venais de tourner la page centrale de mon cahier...

Oh, merde.

J'ai commencé à écrire n'importe quoi, tout ce qui me passait par la tête, j'ai gribouillé des cartes insensées, fausses, non-représentatives...

J'ai eu les larmes aux yeux.

Parce qu'à ce moment là, je détestais profondément Sfield.

Et je ne suis capable d'aucune méchanceté envers les adultes. Surtout avec ce professeur que j'admire (presque) pour ne pas être comme les autres, parce qu'il est si sympathique, parce que son « cours de gauche » et toutes ses expressions me faisaient rire, parce qu'il sentait que j'étais très interessée par son cours, et ce, comme il me l'a fait remarquer, avec le même intérêt toute l'année. J'ai travaillé et me suis appliqué au même rythme, j'ai mis les mêmes efforts (impressionnants) tout au long de l'année. Il était content d'avoir quelques élèves comme Laurent, Adrien et moi. Il me l'a dit.

Et moi, je voulais lui arracher la tête et hurler quand j'ai vu cet examen.

Je sais d'avance que je n'aurai pas une bonne note, et si moi, j'ai rushé, alors imaginez un peu les autres...

J'ai vraiment plus été déçue qu'autre chose, parce que j'ai trop d'orgueil, et je n'ai pas versé une seule de ces larmes de déception ou rien.

Quand 14h30 est arrivé, j'ai rammassé tous mes outils, j'ai tout mis violemment dans mon sac, pris ma copie d'examen, l'ai carrément lancée sur son bureau, sans le regarder, et suis partie.




Je me sens mal.

lundi 15 juin 2009

Souvenirs...

J'ai trouvé ça dans mes notes de maths en faisant ma révision tantôt...

« 1001 phrases inutiles pour épater vos amis, par Bobby et Larry.

1. " Si vous croisez un crocodile, il va peut-être vous manger." - Monsieur Senécal.
2. " Il n'y a pas de palmier naturel en Floride! " - Monsieur Senécal. »

Je ne me rapelle plus trop ce que P-N avait à voir là, mais c'est comique tout de même.

Chaud, froid, soleil, pluie, beau, gris...

La nature est complètement folle.

J'étais cloitrée ici, à étudier, lorsque j'ai eu la bonne idée de regarder dehors. Il faisait très beau. J'ai donc sorti un vieux drap troué que j'ai étendu dans l'herbe, au soleil, dans ma cour. J'ai révisé ma géographie une demi-heure, espérant ne pas attraper de coup de soleil. Le soleil a fait un bout de chemin et s'est caché derrière les maisons au bout de ces trente minutes seulement. Plus de soleil, que de l'ombre et un peu de chaleur.

Et ça, c'est nul. Alors je suis revenue à l'intérieur.

Juste à temps, faut croire, parce que deux minutes plus tard, j'ai entendu un tonnerre qui a pratiquement fait vrombir les cadres du murs.

Et il s'est mis à pleuvoir à torrents.

Non mais, franchement, j'y comprend rien.

C'est le sprint final, comme ils disent

Je ne veux pas étudier.

Quel grosse injure. Ne pas vouloir étudier pour les examens finaux... Quelle bêtise! Pas tellement, non. Parce que je ne fais que réviser la veille, parce que je m'en tire tout le temps assez bien et que, même si j'avais des notes merdiques à ces examens, mon bulletin ne s'en tirerait pas si mal...

Toute la planète à connaître sur le bout des doigts pour demain.

J'ai toute l'histoire du XXe siècle à réviser pour mercredi.

Mille et une formules et applications mathématiques à manier avant jeudi.

Un nombre énorme de formes grammaticales correctes à appliquer vendredi.

Après ça, ça devrait aller. Mais là, je commence à me demander si je n'aurais pas mieux fait de travailler plus durant l'année. Bonne blague! Même si j'avais voulu, je n'aurais pas été capable, je me connais trop...

M'enfin, je suis confiante. Trois ou quatre heures par jour pour réviser et le tour est joué, non? Oui. J'espère.

samedi 13 juin 2009

CJE 04|09

Je ne sais plus quoi dire.

Tout le monde a tout dit, bien résumé, bien extrapolé également...

Parce que c'est fait. Nous avons tous réussi. Dans l'ordre, C, M, N, moi-même, ainsi que F avons fièrement amené le gland de nos mortiers du côté gauche vers le côté droit.

Je ne sais pas pour vous, mais j'ai pris une grande inspiration avant de le faire et de redescendre les marches.

J'ai aussi souris en descendant, parce que je me disais que si mes parents avaient réussi à se frayer un chemin parmi les parents encore plus excités que leurs enfants, ils prendraient bien une photo de moi.

Et à la fin, après avoir nommé plus que deux cents autres élèves qui me suivaient, lorsque nous avons lancé les mortiers, ç'a été un soulagement plus qu'autre chose.

Je n'ai pas pleuré car je me disais que c'était le temps de célébrer plutôt que de se consoler.

J'ai serré bien fort dans mes bras les gens qui comptent le plus pour moi. J'ai dit à Phil combien je l'aimais, et c'est important ça, car même après tout ce qui s'est passé entre nous, et que sa copine est mon amie, on se respecte comme jamais et on s'aime beaucoup. C'est maintenant, en écrivant ça, que je pleure.

J'ai pris M dans mes bras et elle pleurait. Elle était mignonne et toute émue.

J'ai étreint Pumpkin et je lui ai dit à quel point j'étais contente, de tout ça, d'en avoir fini, qu'elle soit là.

Béa pleurait aussi un peu, mais avec un très gros sourire sous ses énormes boucles brunes.

Laurent était satisfait aussi, je l'ai félicité et serré dans mes bras. J'aurais voulu lui dire que j'étais très contente que nous nous entendions aussi bien, malgré tout ce qui a pu se passer entre nous aussi... Mais je ne l'ai pas fait...

J'ai - rectification, N m'a serré très fort dans ses bras et c'est là que j'ai réalisé que nous avons, pendant huit ans, pratiquement grandi côte à côte. Nous avons, en quelque sorte, fait le même parcours, mais avec des chemins tellement différents... C'est cette idée qui me rendait le plus nostalgique.

Il y avait aussi F, qui était toute émue aussi... Je crois qu'en général, elle est émotive, ou si c'est seulement que vraiment, , à cause des circonstances, elle pleurait beaucoup ces temps-ci...

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Ce fut donc une bien belle soirée. Tout le monde était invité, par après, chez une courageuse fille qui nous prêtait gentiment sa maison pour que nous puissions parler un peu avec nos confrères, certains avec qui nous n'avions jamais conversé en cinq ans...

Ç'a été le cas pour plusieurs et je crois que nous nous sommes tous rendus compte que, dans le fond, telle personne n'était pas vraiment comme ci, ou comme ça, que tel couple n'était plus ensemble, que ces personnes étaient en couple, que telle fille est très sympathique, etc.

C'est seulement dommage que ça arrive si près de la fin.

Enfin. Je m'en doutais un peu. Mais ça me va.

mercredi 10 juin 2009

Le déménagement III

C'était grand. Enfin, bien plus grand qu'où nous habitions avant. Il y avait sept pièces et demi, car je les avait comptées, et parce qu'une salle de bain, comme mes parents me l'avaient dit, ça comptait comme un demi.

J'ai fais le tour, car de nature très curieuse, je voulais tout voir immédiatement et être au courant de tout.

Comme il faisait beau, et que bien, on avait une cour arrière, j'ai décidé d'aller y jeter un coup d'oeil.

Je suis sortie sur la galerie et j'ai regardé les environs. Il y avait un ruelle. Même trois ruelles! Une qui passait d'est en ouest, une qui la rejoignait au centre, du nord au sud, puis une autre au bout du pâté de maison, d'est en ouest également. En gros, ça formait un i majuscule immense.

Au bout de notre petite cour, une porte de bois peinte en blanc donnait sur la première ruelle.

C'était parfait! Je pourrais faire du vélo, sortir mes patins à roulettes, mes craies, mes ballons et jouer allègrement, tout l'été! J'en rêvais déjà.

Je fus néanmoins brusquement sortie de ces illusions, quand j'ai senti des yeux qui me regardaient.

Elles étaient là, trois paires d'yeux me reluquant, comme si je venais d'une autre planète.

J'ai rapidement compris que c'était parce que j'étais nouvelle. La nouveauté effraie beaucoup les enfants.

Convaincue, je suis descendue dans la ruelle et je suis allée à la rencontre de ces yeux. Et des trois petites filles qui venaient avec.

C'est à partir de ce moment là que j'ai bâti une série de belles amitiés, des amitiés d'été plus qu'autre chose, des amitiés pour jouer au ballon, pour courser à vélo, pour faire voler des cerfs-volants.

Ce jour là, je croyais avoir perdu bien des choses : le quartier qui m'avait vu grandir, mon école primaire et les copains qui vont de pair... Mais j'ai été gagnante sur bien d'autres points : nouvelle école, nouveaux amis, nouvelle chambre, etc.

C'est aussi ce jour là, à mon grand plaisir, que j'ai rencontré N.

mardi 9 juin 2009

Lors de notre bref cours, cet après-midi, sur le déroulement de la cérémonie religieuse qui aurait lieu à la messe de graduation.

Monsieur Laurin :
Alors, quand vous receverez l'ostie, vous dites un mot, vous savez lequel? Il a quatre lettres...

Tous en choeur :
Amen.

Jasmine :
Allo.

Hahaha. Je l'ai ris pendant au moins cinq bonnes minutes.

Le dentiste

Mon petit imper bleu sur les épaules, j'ai profité de l'accalmie (parce qu'il a plu à verse toute la journée... beurk) pour me rendre chez le dentiste, comme à tous les huit mois.

Même clinique, même endroit, la même secrétaire qui me reconnaît chaque fois, la même clientèle, les mêmes fauteuils bruns.

J'ai à peine eu le temps de me mettre une fesse sur l'un de ces fauteuils qu'on m'appelait déjà.

C'était Nadia. Alriiight, Nadia, l'hygiéniste dentaire anglophone de 38 ans, cheveux longs, teints presque rouge, grande, sûrement italienne, qui écoute du Rihana sur son iPod dans son bureau de la clinique.

- Hey, il te reste pus beaucoup de jours d'école, hein!
- C'est vrai, c'est presque fini! (Dis-je de mon enthousiasme habituel, en la voyant.)
- Faque t'as tu eu ton bal là?
- Non, pas encore, c'est vendredi prochain.
- Niceeee. C'est où? Ah, ça va t-être le fun.

Un peu plus tard dans la « conversation » :

- So, tu sais tu où que tu vas l'année prochain?
- Oui, je vais au Vieux.
- Niceeee. In what?
- Histoire.
- Oh, super great!

Ah, mais combien je déteste comment elle parle! Soit tu parles en français, ou anglais, tu décides, mais pas un mauvais mélange des deux!

En plus, quand on va chez le dentiste, vous aurez sûrement remarqué que la plupart du temps, on a la bouche grande ouverte, n'est-ce pas? Ça ne laisse donc pas place à la communication la plus développée. Seuls les « han-han » et les « hen-hen » sont utilisables.

En fin de compte, les dentistes et autres professionnels de ce genre... ce sont des grands orateurs qui aiment beaucoup s'entendre parler.

Le déménagement II

Le camp de jour était à proximité du nouvel endroit que j'appellerais bientôt maison.

Ainsi, dès que seize heures retentirent, j'étais déjà prête à quitter le camp et à sprinter jusqu'à la maison. Ce que je fis.

De loin, déjà, je pouvais voir le gros camion au coin de la rue. C'était chez moi! Chez moi qu'on déposait une cinquantaine de boîtes et des meubles et des lits et des tables et des divans et des chaises et des fauteuils et...

J'étais très excitée.

La journée et l'excitation m'avaient même fait oublier la tristesse que j'avais brièvement ressentie un peu plus tôt ce matin-là.

Arrivée à destination, j'ai observé les alentours, puis, d'un pas décidé, j'ai franchi la porte que j'allais, au cours des huit prochaines années, et même plus, franchir mille et une fois.

lundi 8 juin 2009

Le déménagement I

C'était en juillet, j'avais huit ans.

Ce matin-là, je portais sur le dos mon sac rouge rempli d'une bouteille d'eau, d'un lunch, d'un imperméable, d'un maillot et d'une serviette; bref, tout ce dont un enfant aurait besoin pour aller au camp de jour.

J'avais franchi pour une dernière fois la porte que j'avais franchie mille et une fois, tantôt pour aller jouer de longues heures à l'extérieur, tantôt pour aller à l'école où je m'étais fait mes tous premiers amis...

Il y avait cet énorme camion devant la maison. Comme une bête gigantesque, la gueule ouverte, elle engloutissait meubles, chaises, lits, et son ventre se remplissait de plus en plus.

J'ai vu du coin de l'oeil, alors que je regardais ce spectacle, venir l'amie que ma soeur et moi avions en commun. Ma soeur et moi avons quatre ans qui nous séparent : le petite voisine avait deux ans de plus que moi, deux de moins que ma soeur.

J'avais presque les larmes aux yeux. J'avais toujours habité à cet endroit. Nous nous sommes serrées bien fort dans nos bras, puis je la quittais avec regret, en courant très vite, parce que j'allais arriver en retard au camp de jour.

Le soir, j'allais mettre les pieds dans une toute nouvelle maison, plus grande, plus belle, avec deux étages, à nous, et, surtout, une très grande chambre, à moi.

samedi 6 juin 2009

Le petit dragon

Chapitre 1

Il y a très, très, très longtemp dans le temp des dragons, un petit dragon et sa maman. Elles étaient très contente.

Mais le problème c'était que le dragon avait peur des cavaliers a cause de leurs armures. Alors sa maman lui dit : « n'ai pas peur des cavaliers, n'ai pas peur de leur armure. Leurs armures s'ai juste pour les protégers.» De nous, les dragons. Dacord je vais essayer de ne plus avoir peur de tout ça.

Et le petit dragon a grandi grandi et c'est insi qu'elle n'a plus peur du tout des cavaliers, et de leurs armures.

Fin


Bon l'orthographe s'en va de mal en pis! Et il n'y a ni deuxième, ou troisième chapitre, mais une fin... Je remarque que j'aimais assez la formule « très, très, très... » et le « mais le problème c'était... ».

La première phrase n'a absolument aucun sens. Il manque un verbe. Il manque plusieurs s, plusieurs guillemets et points pour indiquer le dialogue. J'adore tout simplement la façon dont j'ai écrit « dacord » et « insi », c'est charmant.

De plus, ce sont des dragonnes hein, voilà pourquoi l'usage du féminin.

mercredi 3 juin 2009

J'y pensais...

Vous savez, ces lois qui disent, formellement, qu'on ne devrait jamais sortir avec le/la meilleur(e) ami(e) de son ex, ou qu'on ne sort pas avec l'ex de son/sa meilleur(e) ami(e).

HAHA!

Ben oui, c'est ça.

Je connais pas un groupe d'amis qui ait pu le faire plus que nous.

lundi 1 juin 2009

Pendules à l'heure

Faits :

Tous mes vêtements sont sur le plancher de ma chambre.

Quelques vieux lunchs traînent.

Je n'arrive pas à trouver la moitié des choses que je recherche.

J'ai un gros travail à remettre, qui n'est fait qu'à moitié.

Je suis toujours fatiguée.

J'ai toujours faim, toujours soif, toujours envie, je ne tiens tout simplement pas en place.

J'ai quelques examens cette semaine.

J'ai trois concerts cette semaine encore.

Conclusion : Il faut que je m'organise sérieusement.

Décompte

Partout où je vais, partout où il arrive qu'on me demande où j'en suis rendue dans mes études, on me fait remarquer à quel point il m'en reste peu.

Peu de jours d'école, peu d'examens, peu de projets et travaux de la sorte, peu de temps avant la graduation, avant le bal, avant les après-bal, avant le cégep, avant les vacances d'été.

Je sais.

Merci de tourner le fer dans la plaie.

Je sais qu'il ne me reste que deux semaines d'école. Je suis au courant.

Oui, j'ai très hâte, bien sûr. Mais seulement en partie.

Je n'ai tellement pas hâte de ne pas avoir une raison de voir ceux que j'aime le plus au monde chaque jour (celle-ci étant de me présenter à l'école tous les jours). J'ai aimé la routine que je me suis construit à travers les années, non sans difficultés. Et dans cette routine, il y avait là les êtres les plus fondamentalement sympathiques que je connaisse.

Les gens qui m'entourent présentement, c'est vraiment des bonnes personnes, et je ne veux pas les quitter si radicalement. Et ceux qui disent : Ben voyons donc, on va se parler sur MSN, sur Facebook, et tout ce blabla, bien, bullshit.

Oui, oui.

Les personnes qui veulent vraiment me parler me diront : T'inquiète, on va se parler! Je t'appellerai un jour et on sortira ensemble, on ira prendre un verre, un café, et on discutera! On ira faire du vélo ensemble, on ira manger un morceau, on ira danser, on ira marcher dans le quartier, peu importe, mais t'inquiète, on se verra...

C'est pourquoi j'essaie vraiment d'apprécier ce qui se passe présentement autour de moi. N'ayez crainte si j'ai un air pensif ou un air perdu, je suis dans mes pensées : je ne parle pas, j'observe. J'emmagasine les moments, je fais de la photographie mémorielle.

Vous l'aurez sûrement remarqué... la peur de me retrouver seule me ronge sérieusement. Me retrouver seule, du jour au lendemain, c'est quelque chose d'impensable pour moi. Ou simplement d'horrible.

Je ne souhaite que ça arrive à personne. Surtout pas à moi.