Je marche dans le centre commercial vide à la semi-pénombre. Je mets un pied devant l'autre, c'est tout ce que je fais. Rien d'autre à faire, je m'installe à une table des kiosques alimentaires.
Puis, soudainement
POW
Une balle. Dans mon crâne. Tout est noir.
Je suis pliée en deux, mon torse repose sur une de ces tables où les quatre sièges sont fixés à la table.
Je suis probablement morte. Sûrement, puisque j'ai reçu une balle dans la tête. Pourtant, quelque chose ne tourne pas rond dans cette fatalité : pas de ce fameux tunnel ni cette lumière-au-bout-du. Il y a quelque chose qui cloche. J'essaie d'ouvrir les yeux.
Ils s'ouvrent avec difficulté ; la lumière m'aveugle un instant. Qu...quoi? Même pas morte et une balle dans le crâne.
Je roule mes yeux dans mes orbites pour mieux voir ce qui se passe autour de moi. Ça y est. J'ai compris. Un tueur, comme dans les écoles secondaires, ou les cégeps, ou en Allemagne, mais dans un centre commercial, cette fois-ci. Et c'est moi qu'il a décidé de tuer.
Mais il ne m'aura pas si facilement, pour ça, non. Ce doit être parce que j'ai la tête dure. Le-dit tueur rôde, plus loin, carabine à la main, aux aguets et prêt à tirer au moindre mouvement.
Ma survie est en danger. Très en danger. Qu'est-ce que je fais? Si je remue, il n'hésitera pas à appuyer sur la gâchette. Qu'est-ce que je fais? Panique.
Panique. Respire, panique, expire, panique panique panique panique panique panique
Réveil.
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