Morte de rire.
mardi 31 mars 2009
Imaginez M. Demers faire ça
" Aujourd'hui, en guise de correction, mon professeur d'histoire a simplement inscrit "LOL" sur ma copie. VDM "
lundi 30 mars 2009
Soirée gratuite en toute part. Mon pourboire m'a payé mon taxi.
Personne n'a encore osé en parler. Alors je me lance.
Hier soir, c'était le gala des Jutra, et j'étais à Radio-Canada pour en profiter. Bien que je ne fus qu'aux vestiaire, ç'a été un moment agréable.
Nous étions en tout sept pour les quelques huit racks à manteaux, à distribuer petits papiers, sourires, et recevoir manteaux et parfois, pourboires généreux.
Au bout du compte, nous sommes repartis avec environ vingt dollars chaque. Je vous laisse faire le calcul.
J'allais et venait dans le couloir, je regardais le gala en direct dans la salle, ou sur l'écran géant, ou j'allais faire une petite apparition dans la salle de presse, où tous les gagnants se dirigeaient après avoir gagné un prix, pour se faire tirer le portrait. C'était amusant.
Tout Brun annonçait de sa voix (qui me je semblais teintée de nervosité) aux photographes et autres journalistes le prochain gagnant qui arriverait sur le podium, les mains étroitement posées sur son trophée et le sourire crispé.
F, dans sa superbe robe, accompagnait ces derniers, éblouis par le flash des caméras, autour de la pièce, de station en station (la table à cocktail, entre autres). C le faisait également. J'aurai bien aimé le faire aussi. Mais les vestiaires étaient amusant.
Premièrement, pour accueillir tous ces gens qu'on ne voit habituellement qu'à l'écran, deuxièmement, savoir quel manteau ils portent, de qui sont-ils accompagnés, comment sont-ils habillés... Mais aussi, recevoir du tip.
Il était 22h30 que ma soirée n'était pas tout à fait finie. Un dimanche soir.
On m'a donné un carton d'invitation.
Henry Welsh et Danielle Proulx vous invitent, blablabla, à la soirée des Jutra, texte oublié, au premier salon de l'hôtel Hyatt, dès 19h30, quelque chose comme ça, ou après la cérémonie, au Grand Salon, pour une réception.
Ou quelque chose du genre.
Tenue de cérémonie exigée.
Haha. Très bien.
Nous sommes allés et avons bu et mangé à volonté tout en se promenant et dansant (oui, sur un beau plancher de danse) autour de comdiens et autres invités qui faisaient la fête... oh ça oui. J'aurai pu me promener avec une caméra et obtenir du bon matériel pour utiliser à des fins malveillantes. Du chantage peut-être. Haha.
Bref. Moi je sais pas pour vous, mais j'ai eu beaucoup de bon temps.
Merci Messieurs Welsh.
samedi 28 mars 2009
Le Déni
Au théâtre Jean Duceppe ce soir.
Une dépression qui coûte 40,25$, pour ne citer que monsieur Brun. Haha.
Je n'ai pas tellement aimé, et le jeu des comédiens, dès la première scène, ne m'a pas vraiment convaincu.
Marie-Chantal Perron, quant à elle, avait un jeu qui m'a contentée (c'est plate à dire, mais c'est vrai). Comparée à l'excentrique Mademoiselle C., cette Jenny complètement troublée qu'elle incarnait était assez crédible. Je crois tout de même qu'elle est meilleure à l'écran.
Guy Nadon, ce sympathique bonhomme, de son côté, me plait toujours. Peu importe l'homme, agressif, contrôlant, psychologue, père de famille ou vieux garçon, qu'il interprète, j'y crois toujours. Sa voix portante est convainquante et son jeu aussi.
L'histoire, elle, était tordue. Une femme qui voie sa triste et misérable vie le devenir encore plus, consulte une psychologue qui veut trouver la source de tous ces symptômes : stress, gloutonnerie, manque d'estime de soi... mouais. La psychologue réussi à la convaincre (désolée d'en révéler un tout petit peu) que la source de ses ennuis est cachée, refoulée : ses parents l'auraient violée lorsqu'elle était petite. Foutaises.
Mais tout ça, ce n'est que mon avis.
En plus, l'homme assis à mes côtés avait des spasmes et rottait allègrement son souper (odeur comprise), et un vieux couple de pies étaient assis un peu plus loin et parlaient sans arrêt.
Veux-tu de l'eau Roger?
C'est qui elle, donc?
Eille, c'est à la mode hein, les p'tits souliers de même!
AH OUI! Elle c'est la psychologue, pis ELLE, c'est sa mère! AH ok!
Il y avait aussi l'homme assis à côté de l'homme assis à côté de moi (vous me suivez?) qui a commencé à chercher quelque chose dans son manteau, en faisant énormément de bruit. La personne assise plus bas s'est retournée et a dit : « Voyons! Êtes vous en train de faire vos valises? »
Hahaha.
J'espère que les draps n'étaient pas blancs
" Aujourd'hui, soirée avec mon copain. Je suis indisposée, mais ne résistant pas à l'envie, nous entamons un câlin soft... que nous devons interrompre au bout de dix minutes à cause du sang sur les draps et sur le visage de mon copain : je me suis mise à saigner abondamment du nez. VDM "
Avouez que vous ne vous attendiez pas à cette tournure. Haha.
Jazz Fest des jeunes du Québec
Ce matin, 11h40
Se produire devant quelques juges, ce que ça peut être stressant! Moi qui, à l'habitude,aime beaucoup monter sur scène, et y prend du plaisir, j'ai été étonnée de ma réaction.
Malgré une performance « Super » en ensemble, j'étais très nerveuse et plusieurs papillons ont même décidé de visiter mon estomac.
Je n'ai même pas eu le temps d'aller voir d'autres participants pour me rassurer d'une victoire certaine ou pour m'en décourager. Peut-être que c'est mieux comme ça.
Attendons les résultats.
Cet après-midi, 14h16
Quinze degrés celsius au soleil, c'est tout donné pour prendre une belle marche dehors. Ou rendre mon après-midi utile au moins.
J'enfile donc mes lunettes de soleil et sors dehors. C'est le printemps. C'est vraiment le printemps. Il fait beau, presque plus de neige, les gens ont sorti leur vélo du garage, les énormes camions de la ville commencent une tâche effroyable : nettoyer les rues et les trottoirs...
Je marchais donc, les cheveux au vent, Five Years de David Bowie aux oreilles, c'était beau, c'était bon et bien.
J'ai fini par prendre l'autobus puisque je le voyais arriver au loin.
Dans le bus, un enfant trisomique -enfin, je crois bien qu'il l'était- d'une douzaine d'années environ, était tout près de moi, avec sa mère et sa grande soeur. J'ai posé ma main sur le poteau à la propreté douteuse, et lui, il a posé sa main sur la mienne. J'avais le sourire en coin, et sa mère l'a vite corrigé. C'était très cocasse.
vendredi 27 mars 2009
Hier encore
Ce qui est bien avec la jeunesse, c'est... la jeunesse.
Oui oui.

Je fais des bons coups, j'en fais des moins bons, mais au moins j'apprends de mes erreurs. C'est dans la nature de toute personne de ma tranche d'âge : on fait des conneries, mais c'est pas grave! On se rattrape, on a toute la vie devant soi.
Ce qui est moins bien là-dedans, c'est que ces erreurs peuvent avoir des répercussions, à long terme comme à court, et/ou sur des gens qui nous entourent aussi. Malheureusement.
Enfin. Je fais du mieux que je peux dans l'absolu du possible pour éviter tout tracas.
À tout le monde que je pourrais blesser ou troubler par mes erreurs prochaines, excusez la.
jeudi 26 mars 2009
La crème d'la crème du terroir
« Le bac est tu passé? »
« Mets tes shouclacks. »
« Va mettre les poubelles au ch'min. »
« Deux boules de bonne crème en glace. »
« Une belle boîte de cartron. »
« On va faire un tour de machine. »
« C'est à quelle station ça? À Berri-de-Montigny? »
« Va me chercher le dolley. »
« Ah non, apporte donc le boggey. »
Haha. J'adore ces expressions que seuls nos parents utilisent encore.
mercredi 25 mars 2009
#1
J'avance.
Je marche dans le centre commercial vide à la semi-pénombre. Je mets un pied devant l'autre, c'est tout ce que je fais. Rien d'autre à faire, je m'installe à une table des kiosques alimentaires.
Puis, soudainement
POW
Une balle. Dans mon crâne. Tout est noir.
Je suis pliée en deux, mon torse repose sur une de ces tables où les quatre sièges sont fixés à la table.
Je suis probablement morte. Sûrement, puisque j'ai reçu une balle dans la tête. Pourtant, quelque chose ne tourne pas rond dans cette fatalité : pas de ce fameux tunnel ni cette lumière-au-bout-du. Il y a quelque chose qui cloche. J'essaie d'ouvrir les yeux.
Ils s'ouvrent avec difficulté ; la lumière m'aveugle un instant. Qu...quoi? Même pas morte et une balle dans le crâne.
Je roule mes yeux dans mes orbites pour mieux voir ce qui se passe autour de moi. Ça y est. J'ai compris. Un tueur, comme dans les écoles secondaires, ou les cégeps, ou en Allemagne, mais dans un centre commercial, cette fois-ci. Et c'est moi qu'il a décidé de tuer.
Mais il ne m'aura pas si facilement, pour ça, non. Ce doit être parce que j'ai la tête dure. Le-dit tueur rôde, plus loin, carabine à la main, aux aguets et prêt à tirer au moindre mouvement.
Ma survie est en danger. Très en danger. Qu'est-ce que je fais? Si je remue, il n'hésitera pas à appuyer sur la gâchette. Qu'est-ce que je fais? Panique.
Panique. Respire, panique, expire, panique panique panique panique panique panique
Réveil.
mardi 24 mars 2009
Les maths et la contradiction
« La force de résistance, c'est comme les adolescents: ç'a un esprit contradictoire...»
Je crois qu'il attendait qu'on rie ou qu'on réagisse, du moins...
Mais... bon.
Je crois qu'il attendait qu'on rie ou qu'on réagisse, du moins...
Mais... bon.
Ma bouche
Le français. Parce que c'est ma langue et que j'aime tant la parler, l'écrire, la voir, l'entendre...
Oui, il m'arrive (bien plus que souvent) d'échapper quelques mots anglais. Qui ne le fait pas? C'est une réalité : nous habitons une ville (et une monde!) dans lequel pouvoir parler anglais est un atout.
Je suis une de ces chanceuses qui le maîtrise assez bien.
Mais pas autant que mon français.
L'anglais, beaucoup plus de gens l'utilisent (sans faire allusion au mandarin, bien sûr, ou peu importe quelle langue est la plus parlée sur cette planète...). C'est la langue du commerce, des grands patrons, etc.
Mais le français, c'est beau, ça sonne bien, ça coule au creux de l'oreille.
Par contre, ceux qui la massacrent, ça me tue.
Quand j'entends les si et les -rais fuser de partout, mes oreilles saignent. Et je n'ai pas honte de dire (dans ma barbe, la plupart du temps) « si j'avais » en mettant bien l'accent sur la dernière syllabe.
Les gens sont souvent agacés lorsque je les corrige. Mais ce n'est pas volontaire! Je n'y peux rien. C'est impulsif. (Ha ha)
Enfin. Parlons, dialoguons, échangeons, qu'on en fasse ce qu'on en veut, mais gardons-la belle comme elle est!
Oui, il m'arrive (bien plus que souvent) d'échapper quelques mots anglais. Qui ne le fait pas? C'est une réalité : nous habitons une ville (et une monde!) dans lequel pouvoir parler anglais est un atout.
Je suis une de ces chanceuses qui le maîtrise assez bien.
Mais pas autant que mon français.
L'anglais, beaucoup plus de gens l'utilisent (sans faire allusion au mandarin, bien sûr, ou peu importe quelle langue est la plus parlée sur cette planète...). C'est la langue du commerce, des grands patrons, etc.
Mais le français, c'est beau, ça sonne bien, ça coule au creux de l'oreille.
Par contre, ceux qui la massacrent, ça me tue.
Quand j'entends les si et les -rais fuser de partout, mes oreilles saignent. Et je n'ai pas honte de dire (dans ma barbe, la plupart du temps) « si j'avais » en mettant bien l'accent sur la dernière syllabe.
Les gens sont souvent agacés lorsque je les corrige. Mais ce n'est pas volontaire! Je n'y peux rien. C'est impulsif. (Ha ha)
Enfin. Parlons, dialoguons, échangeons, qu'on en fasse ce qu'on en veut, mais gardons-la belle comme elle est!
dimanche 22 mars 2009
100
Je voudrais lever mon verre au centième message sur Les inepties d'une vie!
Merci de me lire, même si c'est parfois peu intéressant, pertinent, souvent très déconstruit... J'en suis très fière malgré tout.
Je crois que je vais faire une nouvelle en-tête pour fêter ça.
Ça ne se démode jamais
Une femme qui attend le métro apperçoit une cenne noire par terre. Elle se penche pour la ramasser. Cinq ou six pièces de vingt-cinq sous tombent alors de ses poches. Elle ramasse le tout, grommèle, sacre un peu.
Je me demande encore si ça valait vraiment un seul sou, ça.
vendredi 20 mars 2009
L M
Super!
Un autre récit typiquement féminin et en plein mon genre.
J'ai passé une superbe soirée, malgré quelques embûches. J'ai attendu le bus pendant vingt minutes, me faisant arriver en retard pour mon rendez-vous. La 67 Saint-Michel sud, c'est toujours pareil. J'attend pendant d'interminables minutes, puis, au bout d'une quinzaine, vingtaine de minutes, trois autobus arrivent l'un à la suite de l'autre. Le genre de choses qui me font sacrer, surtout quand je sais que quelqu'un m'attend au bout du trajet.
Enfin, je suis arrivée donc, avec mes vingt minutes de retard, au métro Berri, où elle m'attendait.
On est allées manger du mexicain, avec un verre (je ne comprend toujours pas pourquoi les serveurs nous laissent soit 1- commander en se disant que bon, c'est pas grave 2- se laisser faire croire qu'on a l'âge? J'aurai honnêtement besoin d'un avis là-dessus.) et on a parlé, ouais, on en a dit des niaiseries. Et des choses pas trop imbéciles, des plus sensées, des plus appréciables... haha.
Pourquoi les gens se cassent la tête à trouver des occasions pour passer du bon temps, ou je ne sais pas, trouver le moment parfait? Un souper en tête-à-tête fait très bien l'affaire.
Je sais j'en parle comme si c'était tout un évènement, c'est peut-être pas très intéressant dit comme ça, ou ça n'a pas l'air super palpitant, mais c'est le genre de bonheurs simples dont je parle si souvent et j'y tiens.
Ben voilà. C'est petit de même, mais c'est ça.
jeudi 19 mars 2009
J e
Parce que c'est comme de remettre un vieux jean et de constater qu'il nous va encore à merveille.
Retour dans le « passé », la nostalgie, le plaisir.
Ouverture d'esprit, se changer les idées de nouvelles façons.
Circuler à pied dans les rues de Montréal pendant deux heures à la noirceur mais à la fraîcheur nouvelle.
Rêver tout en parlant, à des projets, des plans, de personnes...
Avoir... aucun but précis, seulement, deux pieds pour parcourir des kilomètres et des kilomètres au soleil de mars.
Savoir qu'on est jeunes, qu'on a la vie devant soi, qu'on dit des bêtises très haut et fort sur la rue, mais que, bof, qu'est-ce qu'on en a à foutre, honnêtement.
Tenir à des après-midi comme ça : la tête légère, le sourire aux lèvres, on marche, on parle, on gossip (ça fait tellement de bien!)
Il y a quand même un bémol à ça: dans quelques heures, on retourne au même train de vite plate...
Non seulement celui dans lequel on a pas le temps de s'amuser réellement, mais dans ce train de vie où prendre une pause de temps en temps, c'est quasiment impossible.
Et, par dessus tout, se dire que, franchement, écrire un billet tellement déconstruit comme celui-là, ça relève du possible, car je le fais souvent. Je dois me l'avouer, il y a un domaine dans lequel j'excelle : j-e-p-r-o-c-r-a-s-t-i-n-e.
Retour dans le « passé », la nostalgie, le plaisir.
Ouverture d'esprit, se changer les idées de nouvelles façons.
Circuler à pied dans les rues de Montréal pendant deux heures à la noirceur mais à la fraîcheur nouvelle.
Rêver tout en parlant, à des projets, des plans, de personnes...
Avoir... aucun but précis, seulement, deux pieds pour parcourir des kilomètres et des kilomètres au soleil de mars.
Savoir qu'on est jeunes, qu'on a la vie devant soi, qu'on dit des bêtises très haut et fort sur la rue, mais que, bof, qu'est-ce qu'on en a à foutre, honnêtement.
Tenir à des après-midi comme ça : la tête légère, le sourire aux lèvres, on marche, on parle, on gossip (ça fait tellement de bien!)
Il y a quand même un bémol à ça: dans quelques heures, on retourne au même train de vite plate...
Non seulement celui dans lequel on a pas le temps de s'amuser réellement, mais dans ce train de vie où prendre une pause de temps en temps, c'est quasiment impossible.
Et, par dessus tout, se dire que, franchement, écrire un billet tellement déconstruit comme celui-là, ça relève du possible, car je le fais souvent. Je dois me l'avouer, il y a un domaine dans lequel j'excelle : j-e-p-r-o-c-r-a-s-t-i-n-e.
dimanche 15 mars 2009
jeudi 12 mars 2009
Un
Quelque chose ne tourne pas rond.
Quelque part, je ne sais pas où, il y a un boulon desserré qui empêche la machine de fonctionner correctement.
J'ai beau le chercher ; je ne le trouve pas. Ce doit être parce que j'ai retrouvé une certaine stabilité... émotive. C'est ennuyeux à lire, je sais, mais ce l'est encore plus à écrire.
Au risque de me répéter, je vais mieux, même bien. J'ai eu une semaine de repos complet où j'ai pus totalement déconnecter de mes ennuis, de ma fatigue, de la surdose de travaux, d'évaluations, de questionnements existentiels: de mon petit monde, bref. Celui dans lequel j'ai appris à vivre récemment.
Depuis plusieurs semaines, au lieu de me construire des murs "indémolissables" pour paraître inépuisable, toujours fraîche et dispose, j'ai plutôt décidé d'en détruire plusieurs.
Je ne me sentais pas capable de me lever chaque matin; pourtant, je l'ai fait. Mais je faisais face à des gens avec un air bleu, un air fatigué et cerné par des heures passées éveillée à penser plutôt qu'à dormir - contre mon gré. Je pleurais souvent, plus souvent que je ne l'ai jamais fait. Est-ce que ça me soulageait? Va savoir. J'ai cru comprendre que oui.
Il m'est arrivé une fois aussi de me retrouver sur une île. Je crois que ç'a été ça, le point tournant. À partir de ce moment là, j'ai bien compris que j'y tenais beaucoup, à cette fille blonde. Et que ce qu'elle me disait était vrai : prendre du temps pour moi, en parler, pleurer parce que oui, ça fait du bien, et surtout arrêter de m'en faire, oui, mais comment? En me reposant avant tout. N'allez pas me dire que le sommeil ce n'est pas réparateur. Ce l'est.
Enfin, j'y ai beaucoup repensé ces temps-ci, tout ce qui ce trouve dans mon crâne, mais sans jamais rien voir d'un mauvais oeil. Je crois que ça augure bien, tout ça.
Deux ou Joie
Récemment, je me suis laissée aller à plusieurs joies banales. Marcher longtemps, des heures, dans la ville, même si elle est sale et désolante, ça ne fait qu'augmenter ma joie. Prendre l'air sous le soleil éclatant, y'a rien de mieux quand on a des idées grises. Aller me bourrer les yeux de couleurs et de culture au musée, m'offrir des plaisirs simples comme un cornet de sucre d'érable à 75 cennes chaque... À ce prix là on peut bien en prendre un deuxième, pour le déguster avec le sourire d'un enfant de cinq ans devant la même sucrerie que son papa lui aurait achetée pour lui faire plaisir.
S'amuser toute une nuit avec des amis, ça aussi, c'est bon. Ça ne se fait pas souvent, et pourtant quand c'est fini, on se dit : « Faut qu'on remette ça bientôt là! ». Bientôt! C'est quand, bientôt?
Rencontrer quelques nouvelles personnes, étonnamment, c'est une occasion qui ne se présente pas autant que ça pour moi. Mais c'est aussi un bonne chose; j'ai une énorme gêne à faire les premiers pas. Je me pratique donc pour plus tard en me faisant pour l'instant présenter à d'autres.
Trois ou Témoins
Des choses plus légères s'ajoutent à mon esprit, s'en vont, font place à des petits soucis routiniers, des plans pour plus tard, pour le futur. C'est quand ça, le futur? Maintenant, c'est déjà fini. Tantôt, c'est déjà passé. Le passé, c'est loin et c'est proche. C'est peu et c'est tout à la fois. Ça me fait réfléchir. Mais d'une façon peut-être un peu plus positive, en un sens. En fait j'aime mieux ne pas trop y penser.
Reviens un sujet qui me laisse perplexe ou juste vraiment indécise. Ces temps-ci, je pense à mes amis. Au sens propre du terme « ami », ce mot que l'on apprend à dire si jeune mais dont on ne comprend la vraie signification que beaucoup, beaucoup plus tard. Des amis, moi, j'en ai peu. Trois, quatre, peut-être cinq, pas plus, mais ce sont des gens de confiance. Des vraies personnes qui forment autour de moi un tout qui s'emboîte bien. Un tout essentiel à ma bonne humeur, mais surtout essentiel au fait que je sois encore saine d'esprit (hahaha). Les autres ne sont que des fréquentations, des connaissances... vous connaissez tous très bien les synonymes disponibles.
Quand je fais face à des amis et à des gestes que j'ai pu poser et que j'aurais ne pas voulu avoir posé (ne pas confondre avec le regret), je ne sais pas quoi faire. D'où l'indécision. On oublie? Les amis, ça oublie? Ou ça pardonne. Une autre bonne question. Je ne sais pas qui pourra y répondre ou si moi, je trouverai la réponse un jour.
Face à des amis et à des actions ou des paroles dites souvent trop rapidement, ou des décisions prises sous tension ou sous... trop de joie, je ne sais pas comment les contrôler et m'en excuse. Parfois, ça peut donner de mauvais résultats, comme des prises de têtes qui semblent pharamineuses sur le coup. Parfois ça donne de drôles de choses. Un peu trop d'entrain, un peu trop de joie, de bonne compagnie et bonnes circonstances...
Mais c'est le genre de choses que je ne regrette pas, et je l'affirme fermement. Si quelque chose s'est produit, c'est sûrement que ça devait se produire.
***
Assez. Tout ça n'est que ramassis désordonné de l'état actuel de mon esprit. Ça donne une bonne idée. C'est pas super beau à voir. Vous avez été témoins d'une réalité bien moins dure que celle de la guerre, la pauvreté, la famine, et tout ce blabla.
Elle est très typique pour quelqu'un correspondant à mes critères basique de jeune femme. Pourtant, puisqu'elle semble si cliché, c'est qu'elle est réelle et bien là.
Cette réalité, c'est la mienne.
mercredi 11 mars 2009
lundi 9 mars 2009
Plate plate
Retour à l'école en douceur.
Avec quelques malaises assumés et fous rires (un peu) gênés, mais c'était bien sinon.
Enfin, je suis très contente de ce retour. Des cours relaxant en avant-midi, un dîner rempli de prestations musicales sur la petite scène que nous possédons, un cours de géographie... typique, et une séance de lecture. Tout pour me plaire.
Et j'ai enfin imprimé ce projet de géographie qui a pris tant de mon énergie durant les dernières semaines, ce magnifique travail de recherche dont je suis si fière. J'ai joué de la musique (allant de la Symphonie no 3 de Mahler, à la trame sonore de King Kong, et un medley de ABBA... oui, oui.) et suis revenue au bercail tourner une scène de notre film.
Hmpffff...
Un autre projet d'envergure. J'ai hâte de voir le résultat final. Notre editing guy y travaille tous les soirs... je l'en remercie énormément. Ça va être un autre chef-d'oeuvre.
Voyez ça.
Un récit plate d'un journée ben ben banale. Mais c'est parce que je vais bien ces temps-ci. Rien à raconter. Pas trop de soucis, heureusement.
Mouais.
Quoiqu'il y ait toujours quelques idées qui me trottent derrière la tête depuis... quelques jours. Mais ça, on s'en reparlera en temps et lieux.
dimanche 8 mars 2009
L'heure avancée.
Là-bas, j'ai dormi de minuit à onze heures la première nuit, et de onze heures trente à midi la deuxième. Je me sens revigorée. Je suis prête à revenir à l'école, en force et de bonne humeur.
Mais quand on a vu que de la neige plus blanche que blanche et des sapins verts émeraudes et des mésanges et des écureuils roux super attendrissants pendant plus de 48 heures, la ville est vraiment laide. Et grise. Et sale, parsemée de déchets à chaque coin de rue. C'est désolant. Ma seule consolation est qu'il a fait beau soleil et huit degrés celsius toute la journée. Pas mal pour un 8 mars.
vendredi 6 mars 2009
Il était une fois...
Je suis super énervée.
Je l'ai trouvée.
La si jolie-et-gentille-sans-être-énervante vendeuse a même dit, à ma mère et à moi : « On dirait une création couture sur couture. Elle a tellement été faite pour toi. »
Et elle me va effectivement très bien. Comment un morceau (ou deux) de tissu peut-il faire sentir toute fille plus femme? Aucune idée.
Elle épouse le peu de courbes que j'ai et me va comme un gant. Et j'ai failli passer à côté. Ma mère et moi roulions, désespérées (surtout par le gris de la journée), sur Saint-Urbain, quand j'ai tourné la tête et dit : « Oh regarde maman, les jolies robes dans cette vitrine! ». Je voyais là une petite lueur d'espoir.
On a parcouru les dizaines morceaux de la boutique, et, en la voyant, me suis seulement dit qu'elle était bien jolie, sans plus, et j'ai continué mon chemin. C'est la vendeuse qui l'a ramenée, voyant ce que j'essayais d'autre. Et je ne l'ai plus quittée pendant une demi-heure. Je ne l'ai enlevée que pour la payer et partir, le sourire aux lèvres.
Bla bla bla.
Et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants.
mercredi 4 mars 2009
J'aime prendre le bus et le métro.
Parce que j'aime regarder les gens et me demander... Où vont-ils.
Pourquoi ils ont l'air si pressés. Si heureux, ou si anxieux.
S'ils attendent un appel car ils regardent constamment leur cellulaire.
S'ils pensent encore à leur repas du soir : mais qu'est-ce qu'on va manger?
Les voir machinalement regarder par la fenêtre toutes les fois que l'autobus ralenti, de peur de manquer leur arrêt.
Je suis fascinée par ces gens.
Je suis fascinée par les inconnus.
L'inconnu me fascine.
mardi 3 mars 2009
Les choses (continuation)
Je continue les choses. J'y vais aussi en rajoutant d'autres choses : je vais parler des filles, puisque j'ai eu un peu d'inspiration.
23. Qu'est-ce que ça fait, que j'aille voir un groupe de musique pour la huitième fois? Je les aime, c'est mon argent, et alors?
24. J'adore faire peur aux vieux en mettant mes écouteurs verts et qu'ils croient que je viens de l'espace ou quelque chose comme ça.
25. Eh non, je ne ressens pas le besoin systématique de me raser à tout bout de champ. Alors si je dis que je me suis rasée, il doit y avoir quelque chose de spécial dans l'air. Je dis ça comme ça, hein.
26. Oui, les filles ça pleure beaucoup. En revanche, les hommes, pas assez.
27. J'adore regarder Jon and Kate Plus 8 à TLC, parce que huit enfants à moitié coréens, c'est tellement adorable.
28. J'aime mon cellulaire, mais il est tellement pas rentable.
29. Quand tu parles avec moi, mon ami, regarde dans mes yeux. Ceux d'en-haut.
30. Je préfère boire mes boissons sucrées et colorées. Donc oui, j'aime les drinks de fille.
31. Les filles avec de vraiment grandes jambes, ben elles font chier. Même si ce sont les plus gentilles filles de la Terre.
32. Les filles vraiment gentilles que tout le monde aime, ben elles font chier. Même si elles ont pas de jambes du tout.
33. J'ai magasiné trois après-midi complets, et dans seulement quelques magasins (pour une robe) et j'en suis déjà déprimée : tout est très laid et pas abordable.
34. Je suis tellement orgueilleuse que je peine souvent à demander de l'aide.
35. C'est de famille c'est pas ma faute.
36. Ce que je regarde en premier chez un garçon, ce sont ses souliers. Sans blague.
37. Quand j'écris « Je ne veux pas en parler » et quand je dis : « Je ne veux pas en parler », me semble que le message est assez explicite.
(à continuer un jour où l'autre)
Repose en paix
Laissez moi pleurer : Tout brun va mourir.
Bou,
hou.
Le seul fait que tu aies jadis pu me compter parmi tes lectrices quotidiennes et ce faisant, que tu continues à écrire pour que je te lise, c'est une belle récompense (certains ont mal compris le sens de cette phrase. Je veux dire par là qu'il écrit clairement qu'il croyait que personne ne le lisait plus, à part quelques personnes, et qu'il arrête en partie pour ça. Je me sens donc honorée qu'il ait continué à écrire simplement parce qu'il connaissait ces 2 ou 3 personnes qui aimaient le lire encore. Ainsi donc, je poursuis:) Pourtant, l'ennui t'as gagné. Le seul et unique commentaire que je ferai à ce sujet est bien que tu ne te serais pas ennuyé si rapidement si tu avais activé la fonction des commentaires. Oui, oui. Sinon, autant écrire dans un foutu cahier Canada et le garder sous ton lit. On aurait pus réagir à tes billets. Te questionner par rapport à x ou y élément. Mais non. Et tu meurs cette semaine. C'est un peu égoïste, quand on y pense. Tu n'as pas attendu de mourir par manque d'intérêt d'autrui. Non, tu te tues toi-même. Bien joué.
Et puis, nous n'avons peut-être pas la décence de taire tout (ton) nom, mais les mots que tu écris ont beaucoup parlé d'eux-mêmes. N'essaie pas de te camoufler. Quand tu écris, Bruno, tu te mets à nu. On peut en savoir bien plus que tu ne le penses.
Voilà. En espérant qu'il y ait beaucoup, beaucoup plus de gens anonymes que tu ne le crois, à ton enterrement. J'y serai. Cachée derrière un arbre, à espérer ta résurrection miraculeuse. Elle sera toujours la bienvenue.
lundi 2 mars 2009
La désolation de l'imaginaire
J'adore ce côté marginal que j'ai lorsque j'enfile mes écouteurs surdimensionnés vert électrisant : tout le monde les regarde.
Je m'imagine que ces gens me regardent à cause de ma beauté incroyable et ça me fait sourire.
Mais je fais seulement me l'imaginer, car c'est vraiment et seulement à cause de mes écouteurs qui sortent de l'ordinaire que les regards sont rivés sur ma tête.
Les gens sont tellement peu habitués au différent. C'en est désolant.
dimanche 1 mars 2009
Abuser des bonnes choses de la vie, ça c'est des vacances qui me plaisent.
Se coucher à quatre heures du matin seulement parce que toute la ville le fait également, c'est un bon prétexte. La ville au grand complet fêtait. C'est un beau cadeau que nous a fait la Ville hier; les centaines d'activités culturelles gratuites, des services de transport toute la nuit : ce fut bien apprécié.
S'amuser avec deux de ses meilleurs copains, c'est réconfortant et rire aux éclats à chaque minute pour des anodineries, c'est bon pour la bonne humeur.
Profiter de la nuit, se dire que : « Ce soir, la nuit m'appartient », et le souligner en bonne compagnie, y'a rien de plus génial.
Rencontrer des gens 1) à la même station de métro 2) dans le même métro 3) dans le même wagon 4) par la même porte, c'est assez rare mais ô combien amusant. Marcher bras dessus, bras dessous sur un viaduc à trois heures du matin, puis se lever le lendemain pour aller manger des crêpes au coin de la rue, par une journée si belle qu'on ne veut pas revenir à l'intérieur, je demande pas mieux.
La soirée d'hier n'aurait pas pu être plus parfaite. Ça faisait longtemps que j'avais été heureuse comme ça.
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